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Yémen : le Sud proteste contre la présence saoudo-émiratie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les villes du sud du Yémen se révoltent contre la coalition saoudienne et ses mercenaires, le 4 septembre 2018. ©Fars News

Les mercenaires saoudiens et émiratis ont arrêté ce jeudi 27 septembre un certain nombre de leaders des manifestations dans les provinces d’al-Mahra et de Chabwa.

La province d’al-Mahra et plusieurs localités situées dans le sud du pays, où se sont enracinés des mercenaires saoudiens, sont le théâtre de manifestations anti-saoudiennes ces derniers jours. Les mercenaires pro-Riyad ont arrêté un certain nombre de leaders et d’organisateurs de ces protestations afin de tuer dans l’œuf toute contestation populaire.

Selon certaines sources d’information, les mercenaires affiliés au régime de Riyad ont prévu d’arrêter le cheikh Ali Salem al-Harizi, ex-gouverneur adjoint de la province d’al-Mahra, en tant qu’instigateur des manifestations anti-saoudiennes. Les éléments saoudiens veulent également réprimer toute manifestation dans les provinces méridionales du Yémen.

Plusieurs dirigeants de la branche armée de la Résistance du Sud, baptisée al-Hirak, ont été arrêtés dans la province de Chabwa.

La chaîne d’information qatarie Al-Jazeera a rapporté avoir à sa disposition une copie du mandat d’arrêt du cheikh Ali Salem al-Harizi, selon lequel le Comité suprême de sécurité et le chef d’état-major auraient été chargés d’arrêter l’ancien gouverneur adjoint d’al-Mahra.

Dans ce document, al-Harizi est accusé d’avoir organisé des manifestations et des grèves, porté atteinte à la sécurité de l’État et vilipendé la coalition pro-Riyad.

Depuis le début des manifestations populaires contre les plans expansionnistes de l’Arabie saoudite à al-Mahra, le cheikh al-Harizi a rejoint les rangs du peuple.

Récemment les manifestations se sont intensifiées contre la construction de bases militaires saoudiennes dans l’Est yéménite et la mise en œuvre du projet de construction d’un port pétrolier à al-Mahra, dans l’intérêt de Riyad.

Après Hadramaut, al-Mahra est la deuxième province yéménite en termes de superficie.

Cette province a pour l’instant été préservée des affrontements opposant depuis plus de trois ans les éléments du gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi et aux combattants d’Ansarallah.

Néanmoins, depuis la fin 2017 et le début de l’année en cours, l’Arabie saoudite y a dépêché des forces militaires et des armements sous prétexte de lutter contre la contrebande.

En avril, les habitants de la province d’al-Mahra ont commencé à manifester contre la prise de contrôle des passages frontaliers de cette province par les militaires de la coalition d’agression saoudienne, ce qui a finalement débouché à un sit-in permanent. Initialement, l’Arabie saoudite a été forcée de satisfaire aux revendications des contestataires. En effet le régime de Riyad a fait semblant de se soumettre aux exigences populaires. Mais après avoir calmé le jeu, il recommence à mettre en œuvre ses projets expansionnistes.

À Chabwa aussi, les éléments de Nukhbat al-Chabwani, mercenaires affiliés au régime émirati, ont arrêté un certain nombre de dirigeants du mouvement al-Hirak al-Janoubi, en prétextant qu’ils avaient mené des activités contre la coalition saoudo-émiratie.

La désobéissance civile et les protestations des habitants des villes du sud du Yémen ont redoublé d’intensité depuis la mi-septembre. Ils protestent contre les conditions de vie difficiles, la dépréciation de la monnaie nationale et les projets expansionnistes de la coalition d’agression pro-Riyad dans ces provinces.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV