Lors d’une réunion sécuritaire du Cabinet d’Israël, le chef d'état-major de l'armée israélienne a averti que la Cisjordanie était au bord de l’explosion.
« Suite aux actions américaines et aux décisions de la Maison-Blanche sur l’affaire de Qods, les violences risquent de s’accentuer en Cisjordanie », a déclaré, jeudi 20 septembre, le chef d'état-major de l'armée israélienne, Gadi Eizenkot dont les propos ont été rapportés par le quotidien panarabe Al-Quds al-Arabi basé à Londres.
« Des risques d’une escalade de violences en Cisjordanie varient entre 60 à 80% », a-t-il averti. Et de poursuivre : « Si les violences éclatent, elles seront beaucoup plus accrues que celles de Gaza ».
Le chef d'état-major de l'armée israélienne a appelé à augmenter le nombre des militaires israéliens en Cisjordanie.
« Simultanément à l’intervention du président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU qui aura lieu la semaine prochaine à New York, la Cisjordanie pourrait s’embraser », a-t-il prévenu.
Il a également insisté sur l’impératif de se concentrer sur le front nord à savoir les frontières israélo-libanaises et syro-israéliennes.
« Israël peut être impliqué sur quatre fronts: la Syrie, le Liban, la Cisjordanie et Gaza », a-t-il lancé.
En même temps, le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Lieberman a critiqué les médias du régime de Tel-Aviv pour avoir publié les propos tenus par Gadi Eizenkot, affirmant que cette action des médias porterait atteinte à la " sécurité nationale " d'Israël.
Le conflit israélo-palestinien a atteint son paroxysme au cours des derniers mois et après le début des manifestations de la Marche du grand retour, initiées le 30 mars, à Gaza par les Palestiniens.
Les manifestants insistent sur la levée du blocus de Gaza et le droit de retour des réfugiés palestiniens dans leur terre ancestrale. Environ 175 Palestiniens ont été tués et 19 000 autres blessés jusqu’à présent lors de ces manifestations hebdomadaires.