Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, la représentante permanente du Royaume-Uni auprès des Nations unies, Karen Pierce, a menacé les forces syriennes établies à Idlib de représailles en cas d’attaques contre la population civile.
Pourtant, la politique ambiguë du Royaume-Uni au Moyen-Orient n’est plus un secret : d’un côté, il arme son client grand compte l’Arabie saoudite qui attaque le Yémen ; de l’autre, en coordination avec les États-Unis, elle cherche à endiguer les opérations de libération du dernier bastion des terroristes en Syrie.
L’industrie de l’armement britannique se situe au deuxième rang mondial, juste après celle des États-Unis. Elle est, en effet, impliquée dans différentes atrocités et scandales liés à des armes interdites, comme la vente de bombes à fragmentation à l’Arabie saoudite dans la guerre du Yémen.
À diverses occasions, l’organisation Campaign Against Arms Trade (CAAT) a traîné le gouvernement britannique devant les tribunaux. Dans un rapport, elle affirme que les licences d’exportation de l’industrie de défense britannique vers l’Arabie se sont élevées à 4,7 milliards d’euros. Des avions, hélicoptères, drones, bombes et missiles, tous fournis par le Royaume-Uni, ont donc servi à massacrer un peuple démuni.
BAE Systems, une entreprise britannique travaillant dans les secteurs de la sécurité, a annoncé avoir vendu à Riyad 48 avions de combat Eurofighter Typhoon.
Les armes Made in UK utilisées par la coalition saoudienne ont déjà causé la mort et l’exil de milliers de personnes au Yémen, qui sombre de jour en jour dans une catastrophe humaine sans précédent dans le monde.
Le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU a déclaré samedi matin que la situation à Idlib était insoutenable et que les États-Unis étaient derrière la préparation d’une attaque chimique contre la ville. « Les habitants y sont utilisés comme des boucliers humains et les terroristes violent l’accord sur la zone de désescalade », a-t-il ajouté.