TV

Les États-Unis empêchent l’accord militaire russo-libanais

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats libanais participent à un défilé militaire à l’occasion de la fête de l’Indépendance marquant la fin du mandat de la France sur le Liban, le 22 novembre 2017 à Beyrouth. ©AFP

 

Après avoir pris connaissance du contenu de l’accord militaire entre Moscou et Beyrouth, Washington a entravé son processus d’application, a rapporté un quotidien libanais.

Les États-Unis n’ont pas prédit que la Russie atteindrait un jour ce niveau d’influence au Moyen-Orient, a écrit Al-Joumhouria. Le quotidien ajoute que « de même que le jeu de Moscou dans la crise syrienne a provoqué la stupéfaction de Washington, l’entrée fracassante de la Russie dans le dossier libanais est également surprenante pour Washington ».

Alexandre Zassipkine, ambassadeur russe au Liban, qui maîtrise bien l’arabe et connaît bien la scène politique libanaise, suit de près aussi bien le dossier du retour des réfugiés que celui de la formation du nouveau gouvernement au Liban.

Les États-Unis cherchent à limiter l’influence russe au Liban, a déclaré un diplomate russe dans un entretien accordé au journal Al-Joumhouria, selon lequel Washington avait réussi à bloquer un accord militaire entre le Liban et la Russie. L’avant-texte de l’accord a été préparé en février suite à des réunions conjointes russo-libanaises et comprend 10 articles, dont les plus importants étaient un échange d’expériences militaires libano-russes, un soutien apporté à l’armée libanaise et l’octroi de prêts pour l’achat d’armes russes.

Le texte de l’accord n’a pas été publié, mais selon le quotidien libanais, la source russe a déclaré que l’accord ne comprenait aucune restriction sur le type d’armes proposées.

Avant les législatives libanaises, les États-Unis avaient empêché que la conclusion de cet accord soit abordée par le cabinet. Cependant, les Russes n’ont pas abandonné cette idée et ont spécifiquement mis l’accent sur la question de la formation d’un nouveau gouvernement, afin qu’ils puissent à nouveau discuter de l’accord avec le prochain cabinet.

Les discussions ont commencé lors de la visite du Premier ministre libanais, Saad Hariri à Moscou en septembre 2017. Une série de négociations portant sur l’acquisition d’armements russes pour équiper l’armée libanaise a alors eu lieu. Les négociations se sont accélérées après que ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a été chargé de la poursuite des pourparlers au sujet de l’accord militaire entre les deux pays.

Toujours selon Al-Joumhouria, l’accord abordait la lutte contre le terrorisme, la formation des forces armées libanaises, la participation à des exercices militaires conjoints, la protection des navires de guerre russes sur les côtes libanaises ainsi que l’utilisation par Moscou du territoire libanais pour des missions logistiques militaires de l’armée russe.

Certaines sources ont même fait état de l’intention de Moscou de déployer des batteries de missiles au Liban dans un proche avenir.

Selon le quotidien libanais, la Russie, à travers de tels accords, cherche à montrer son rôle et son influence au Liban et dans le monde arabe.

Lire aussi : Liban : la Russie étend sa zone d’influence

En ce qui concerne les relations entre Moscou et Beyrouth et l’accord militaire entre les deux pays, la Russie compte désormais sur le Parlement libanais, au sein duquel son allié dans la guerre syrienne — le Hezbollah — est majoritaire.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV