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Combien la France a perdu en Iran, après le rétablissement des sanctions US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les locaux du pétrolier français Total. (Photo d'archives)

À peine quelques jours après l'entrée en vigueur des sanctions US contre l'Iran, la France commence à saigner. Comment ? La compagnie nationale d’énergie chinoise CNPC a racheté la part du projet gazier South Pars de plusieurs milliards de dollars détenus par la société française Total.  

« La China National Petroleum Corp. (CNPC) a remplacé Total de la France avec une participation de 80,1 % dans la phase 11 de South Pars (gisement gazier) », a indiqué Mohammad Mostafavi, directeur des investissements de la compagnie pétrolière NIOC.

Total avait signé un contrat en 2017 pour développer la phase II du gisement de South Pars avec un investissement initial de 1 milliard de dollars, marquant le premier investissement énergétique occidental dans le pays après la levée des sanctions en 2016. South Pars possède les plus grandes réserves de gaz naturel au monde.

Mais les sanctions anti-iraniennes de Washington ont porté un autre grand coup à l’économie française déjà fragile : le projet de livraisons de bovins français aux abattoirs iraniens a été suspendu après que certaines banques ont refusé de traiter le paiement iranien à cause du rétablissement des sanctions, informe l’agence américaine Bloomberg. 

L’accord sur l’exportation annuelle de quelque 20.000 vaches charolaises de Normandie vers Téhéran a été signé en août 2016 sur fond de l’amélioration des relations économiques franco-iraniennes après la signature du Plan global d’action conjoint. 

Selon la sénatrice UDI de l’Orne, Nathalie Goulet, l’une des instigatrices du projet, la France risque de perdre ses positions sur le marché iranien. Elle a également mis en exergue l’absence de système de protection français ou européen face à l’« extraterritorialité américaine ».

Face aux sanctions unilatérales américaines, une solution peut être exploitée : la création d’une entité judiciaire occasionnelle.

L’Iran, les BRICS, la Turquie, l’Union européenne et d’autres nations ou groupement de pays impactés, peuvent créer une entité judiciaire spécifique commune, uniquement pour juger des dégâts occasionnés par les sanctions unilatérales des États-Unis à leurs économies, afin d’évaluer l’ampleur des pertes, de donner du poids et une tonalité internationale et de regrouper leurs actions pour réclamer des réparations.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV