Alors qu'Israël a du mal à contrer les missiles et les roquettes palestiniens, certains miliuex évoquent ce à quoi ressemblerait un face-à-face Israël/Hezbollah. Giora Eiland, ancien chef du conseil de sécurité nationale du régime israélien, se penche sur la perspective d’une confrontation militaire opposant le régime de Tel-Aviv au Hezbollah. "Une telle guerre serait infiniment plus difficile que celle de 2006 contre le Hezbollah", reconnaît-il.
"Le Hezbollah augmente chaque jour ses capacités militaires autant au niveau quantitatif que qualitatif, mais l’armée israélienne en est toujours au stade de recherche de solution pour faire face aux missiles du Hezbollah. Et ce, sans compter le bouclier anti-missile israélien qui connaît des failles", affirme l'ex responsable avant de poursuivre : " Ehud Barak, ancien ministre de la Défense, et Gabi Ashkenazi, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, n’ont pas réussi à redorer leur blason après la défaite face au Hezbollah lors de la guerre de 33 jours. En ce sens, toute guerre éventuelle avec le Hezbollah aurait des répercussions désastreuses pour Israël".
Giora Iland a, en outre, assimilé la vitesse du progrès militaire du régime israélien et du Hezbollah à celle "du lapin et de la tortue". " Alors que le Hezbollah a fait en sept ans de guerre en Syrie un gigantesque bon en avant, se transformant d'une milice, à une véritable armée régulière, l'armée israélienne ne cesse de reculer. Sur la question balistique, force est de constater que la force du Hezbollah est infiniment difficile à contrer. Même si l’armée israélienne occupait toute la zone entre la frontière avec le Liban et le Litani, elle ne serait en mesure de faire face à la capacité balistique du Hezbollah car ce mouvement dispose de missiles à courte, moyenne et longue portée capables de viser n'importe quelle cible en Israël", ajoute Eiland.
"Une confrontation avec le Hezbollah libanais, basée sur des tactiques de guerre conventionnelles, serait extrêmement dangereuse car les chances d'une victoire d'Israël sont quasi nulles. Tant que le mouvement jouira du soutien de l’État libanais, il restera invincible", a-t-il estimé.