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Ankara fait appel à la Russie pour empêcher l’armée syrienne d’entrer à Idlib

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats turcs accompagnés de véhicules blindés qui patrouillent entre la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie, et une zone contrôlée par la Turquie, le 18 juin 2018. ©AFP

La Turquie vient de faire une nouvelle proposition à la Russie sur la réorganisation des groupes armés à Idlib pour empêcher une infiltration de l’armée syrienne.

Ankara a publié, ce dimanche 22 juillet, un communiqué où il a annoncé sa décision de multiplier les patrouilles de ses forces tout au long de la frontière syrienne à Idlib d’ici le 3 août.

Ankara a ajouté qu’il avait mis à son ordre du jour l’envoi d’équipements militaires destinés à ses forces en Syrie et l’intensification des dispositifs de sécurité sur la frontière syrienne.

Le communiqué d’Ankara fait part de ses inquiétudes quant à une nouvelle opération militaire de l’armée syrienne et de ses alliés contre les groupes armés opérant à Idlib.

À noter que la Turquie a déjà mis en garde contre toute offensive de l’armée syrienne visant les groupes armés à Idlib, avertissant que cela pourrait avoir des conséquences indésirables sur les négociations d’Astana.

L’armée turque a mis en place 12 centres de supervision à Idlib et à Hama dans le cadre d’un accord signé au mois de septembre avec la Russie et l’Iran. Via ces centres de supervision, la Turquie est censée garder un œil sur les zones de désescalade où l’armée syrienne et les rebelles doivent respecter la cessation des hostilités.

Le centre de supervision le plus proche de la Turquie se trouve à 500 mètres des frontières turques et le plus loin est à Tall Sawwanah, au nord de Hama, à 88 kilomètres de la Turquie.

Par ailleurs, la Turquie a fait une nouvelle proposition à la Russie sur la mise en place d’une quatrième zone de désescalade qui couvre des parties des provinces de Lattaquié, de Hama, d’Alep et d’Idlib, cette dernière étant la région la plus importante que contrôlent les groupes armés en Syrie.

Cette initiative turque intervient au moment où le siège autour de Foua et de Kefraya a été brisé grâce à la signature d’un accord et des centaines de forces gouvernementales syriennes ont été libérées.

L’initiative turque prévoit le rétablissement de l’électricité et de l’eau, la réouverture de centres qui offrent des services vitaux, le déblocage de la route reliant Alep à Damas et la destruction de postes de contrôle et des remblais qui se trouvent sur une route reliant Dar Ta’izzah à Alep.

Dans ce droit fil, la Turquie a demandé à tous les groupes armés opérant surtout dans le nord de la Syrie et dans d’autres régions de prendre part à une conférence générale avec pour thème l’avenir d’Idlib, étant donné les récentes évolutions dans le sud de la Syrie. Hayat Tahrir al-Cham, le Gouvernement de salut et la Coalition nationale syrienne comptent parmi les groupes armés qui prendront part à cette conférence de deux semaines.

Selon les sources proches de cet événement, « Ankara va demander à tous ces groupes de déposer leurs armes lourdes et semi-lourdes en échange de la formation d’un nouveau groupe baptisé “Armée nationale” qui sera composé de tous les groupes armés ».

Les mêmes sources réaffirment que la Turquie entend mettre sur pied une association homogène de groupes civils avec pour mission de s’occuper des activités sociales et de fournir les services nécessaires, sous la supervision d’Ankara.

La réalisation de ce plan B turc nécessite des mois et beaucoup d’efforts et tout cela pour que le gouvernement d’Ankara puisse faire face à une opération militaire russo-syrienne à Idlib.

D’autre part, le chef d’état-major de l’armée turque a annoncé que les militaires turcs et américains avaient déployé 17 patrouilles dans les localités entre la zone d’opération du Bouclier de l’Euphrate et la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie, afin d’empêcher tout affrontement entre les Kurdes et les forces soutenues par la Turquie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV