À peine trois jours après l'attaque aux drones d'Ansarallah contre un site pétrolier d'ARAMCO non loin de Riyad, les évolutions s'accélèrent sur les frontières de Saada avec l'Arabie saoudite. Les forces conjointes yéménites ont pris le contrôle des localités situées non loin du point de passage d’Aleb situé sur les frontières saoudiennes.
L’armée et les Comités populaires du Yémen surnommés également Ansrallah contrôlent depuis vendredi soir des collines et une base situés non loin du point de passage d’Aleb à la frontière de la province yéménite de Saada et de la province saoudienne d'Asir.
En même temps, les forces conjointes yéménites sont parvenues à repousser une offensive d’envergure des mercenaires à la solde de la coalition pro-Riyad dans une région frontalière située entre Saada au Yémen et Najran en Arabie saoudite. C'est dire à quel point le contrôle des frontières sud de l'Arabie échappe au régime de Riyad, tant est multiple le nombre d'attaques aux missiles, aux drones, et d'assauts des forces yéménites.
Les unités d'artillerie de l'armée yéménite ont aussi pilonné les positions de la coalition d'agression saoudienne à la proximité du district de Mujazah à Asir. Ce pilonnage aura suffi à neutraliser les raids des chasseurs de la coalition qui ont effectué 17 sorties de vols pour faciliter l'avancée de leurs mercenaires. L'opération d'Ansarallah a infligé un lourd bilan aux mercenaires et laissé des dégâts matériels. Selon des informations concordantes, les affrontements font rage sur la zone frontalière de Jabal Tawil à Jizan entre les forces conjointes yéménites d’une part et les mercenaires affilés au régime de Riyad de l’autre.
Le QG des pro-Riyad visé à Maarib
Citant une source militaire, le site d’information al-Ahed a rapporté que les forces aériennes de l’armée yéménite avaient mené une attaque au drone sur le quartier général de la coalition américano-saoudienne dans la province de Maarib. Abd Rabbo Mansour Hadi se trouvait dans les locaux au moment de l'attaque.
Même situation à al-Jawf où selon la chaîne d’information yéménite al-Masirah, les forces yéménites ont violemment pilonné les positions des agresseurs à Hazm. Des dizaines de mercenaires ont été liquidés et leurs équipements détruits. Les experts militaires remarquent aussi un retour significatif des unités d'artillerie de l'armée yéménite dans les combats au grand dam des agresseurs. Sur la côte ouest, où les Émirats et l'Arabie saoudite peinent à faire une percée, au bout de plus d'un mois de combat, la situation est pareille pour les agresseurs : snipers, artillerie lourde, drone, missile, voilà à quoi ont le droit les forces d'agression.
Nouvelle arme stratégique d'Ansarallah
Lors d’une interview accordée à Tasnim News, Abed Ben Mohammad al-Thour, l'un des commandants de l'armée yéménite a relevé l'enlisement des Émirats à Hudaydah, enlisement qui les a poussé à suspendre les combats au bout de 25 jours.
« Les Émirats arabes unis ont suspendu l’opération pour évacuer leurs forces, quasi décomposées. Il s'agissait aussi pour Abou Dhabi de tuer le temps et de se refaire une santé. C'est le signe avant-coureur d'une défaite et il ne se trompe pas. Nous réalisons l'une des promesses faites par le leader du mouvement Ansarallah, Abdul-Malik al-Houthi. Rien n'échappe plus à nos tirs. Les centres militaires, économiques et politiques en Arabie saoudite et aux Émirats sont en ligne de mire. Nos opérations aux drones constituent par ailleurs une riposte aux opérations héliportées ennemis sur la côte ouest».