Le calme n’est pas revenu à Nantes, scène d’une nouvelle nuit de violences dans la nuit de samedi à dimanche 8 juillet.
La tension est encore très forte à Nantes, cinq jours après la mort d’un jeune homme tué par un policier français.
Des incidents ont éclaté pour la quatrième nuit consécutive à Nantes, après qu'un homme de 22 ans a été abattu par un policier lors d'un contrôle d'identité qui a dégénéré. Mis en examen, le policier a été libéré sous contrôle judiciaire.
Plusieurs quartiers de la ville ont été le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires.
Selon l'AFP, sept véhicules ont été incendiés pendant la nuit à Orvault, Rezé et dans les quartiers du Breil et de Bellevue. Visées par des jets de cocktails Molotov, les forces de l'ordre ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. L'AFP rapporte également qu'un début d'incendie a touché un bâtiment du bailleur social Nantes Habitat au Breil.
Les réseaux sociaux ont diffusé les images d’une nuit agitée à Nantes.
À la tombée de la nuit, une internaute a filmé la présence des forces de l'ordre dans le quartier du Breil. La vidéo montre notamment un CRS pointer son arme sur une cible hors du cadre. On y entend des habitants commenter ainsi la scène : «C'est des gamins qu'ils ont envoyés, comment tu veux qu'on les prenne au sérieux ?»
La mort d’Aboubakar ravive des tensions déjà exacerbées autour de la question des violences policières. Cette quatrième nuit de violences a eu lieu après la libération sous contrôle judiciaire du gardien de la paix inculpé. De fait, après avoir changé sa version des faits et reconnu avoir tiré accidentellement, le policier a été mis en examen le 6 juillet pour «coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner».