« Les récents troubles en Jordanie se sont produits après une rencontre entre le prince héritier saoudien et le Premier ministre israélien », a-t-on appris d’un haut responsable arabe.
Un haut responsable d’un pays arabe du golfe Persique, qui a requis l’anonymat, a confirmé, le jeudi 28 juin, la rencontre entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ledit responsable a confié à la chaîne de télévision libanaise al-Mayadeen que cette rencontre avait eu lieu grâce à la médiation de Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, prince héritier d’Abou Dhabi.
« Mohammed ben Salmane et Benjamin Netanyahu ont discuté, lors de cette rencontre, du Deal du siècle et de la reconnaissance de Qods en tant que capitale d’Israël », a-t-il réaffirmé.
Il a souligné qu’il existait des liens significatifs entre les récents événements en Jordanie et le sommet Ben Salmane-Netanyahu, car c’était après la rencontre que le gouvernement jordanien avait changé de rhétorique au sujet de la reconnaissance par les États-Unis de Qods en tant que capitale d’Israël.
Le président américain Donald Trump a reconnu la ville de Qods en tant que capitale du régime israélien. L’ambassade des États-Unis a été transférée, le 14 mai 2018, depuis Tel-Aviv à Qods.
La Jordanie était, pendant les dernières semaines, le théâtre d’une série de manifestations de protestation suite à la décision du gouvernement d’augmenter les prix d’hydrocarbures. Le cabinet a démissionné sous pression de la rue.
Tout de suite après le déclenchement de cette vague de protestations, l’Arabie saoudite, le Koweït, les Émirats arabes unis et la Jordanie se sont réunis, le 11 juin, à la Mecque pour décider de l’octroi d’une aide financière de deux milliards 500 millions de dollars destinée à Amman.
La Jordanie s’est opposée initialement à la décision des États-Unis de transférer leur ambassade à Qods ainsi qu’à tout autre plan que la solution de deux États. Mais elle a brusquement changé de rhétorique après le déclenchement d’une vague de protestations et la visite d’Abdallah II aux États-Unis.