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Les USA se retirent du Conseil des droits de l'Homme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le nouveau travail de l'artiste français JR, le long de la barrière frontalière dans la ville mexicaine de Tecate pour dénoncer la politique migratoire de l'administration Trump. ©AFP

Après leur échec de faire retirer le dossier israélien de l’ordre du jour du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, les États-Unis ont annoncé leur départ du CDH. Ce retrait, une de plus, des Etats-Unis d'une instance internationale se fait alors que Washington se dit champion du respect des droits de l'homme. Aux Etats-Unis, le traitement inhumain aux migrants se poursuit entre temps. 

Les États-Unis ont annoncé, le mardi 19 juin, leur départ du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU basé à Genève, qu’ils n’ont pas réussi à faire réformer et jugent « partial » envers Israël.

Nikki Haley, ambassadrice auprès de l’ONU et Mike Pompeo, secrétaire d’État, à Washington, le 19 juin. ©AFP

Alors que son pays est accusé de soutien aux criminels internationaux, dont Israël, qui ne cesse de massacrer les Palestiniens sans défense et aux dictateurs despotes à travers le monde, l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Nikki Haley a annoncé, aux côtés du secrétaire d’État, Mike Pompeo, le retrait des États-Unis du CDH, sans manquer d’accuser la Russie, la Chine, Cuba et l’Égypte d’avoir entravé les efforts américains pour réformer le Conseil des droits de l’Homme.

Sans aucune allusion aux crimes du régime d’Israël, elle a évoqué les résolutions en condamnant ces crimes abominables à l’encontre des Palestiniens et prétendu que le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU entretient « une hostilité sans fin à l’égard d’Israël » ce qui est, selon elle, « la preuve évidente que le conseil est animé par des intentions politiques et non par les droits de l’Homme ».

Le 18 mai, le CDH s’est prononcé en faveur d’une enquête sur les violences commises par Israël contre des manifestants palestiniens à Gaza, ce qui a suscité l’ire de la représentante américaine. En 2012, une enquête précédente portant sur la colonisation israélienne des territoires palestiniens conquis militairement en 1967 avait provoqué la colère d’Israël et son boycottage par les USA de l’examen périodique de la situation des droits de l’homme en Israël. Tout cela témoigne de l’alignement de l’administration américaine sur les positions du gouvernement israélien.

Ce départ annoncé mardi soir intervient au lendemain de vives critiques du plus haut responsable de l’institution contre la politique migratoire de « tolérance zéro » de Donald Trump.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Zeid al-Hussein. ©Mediapart

Critiquant ce geste de Washington, le Haut-Commissaire du CDH, Zeid Raad al-Hussein a souligné : « Donald Trump n’est intéressé que par la défense d’Israël. Étant donné l’état des droits de l’Homme dans le monde d’aujourd’hui, les États-Unis devraient plutôt s’engager, et non pas se retirer. »

La veille, il avait fustigé la politique américaine de séparation systématique des enfants de migrants de leurs parents à la frontière avec le Mexique. Cette politique est qualifiée par ce dernier, d’« inadmissible » et de « cruelle ».

« Penser qu’un État puisse chercher à dissuader des parents en infligeant de tels abus sur des enfants est inadmissible. J’appelle les États-Unis à stopper immédiatement la séparation forcée de ces enfants, et j’encourage le gouvernement à ratifier enfin la Convention sur les droits des enfants », avait affirmé Zeid Raad al-Hussein, en ouvrant une session du Conseil des droits de l’homme à Genève.

USA: 2.342 enfants séparés de leurs parents migrants. ©VOX

Les États-Unis sont le seul pays à ne pas avoir ratifié ce texte qui protège les droits fondamentaux des enfants.

Depuis l’annonce de la politique américaine de « tolérance zéro » début mai, 2.342 enfants et jeunes migrants ont été séparés de leurs familles (du 5 mai au 9 juin), selon les nouveaux chiffres officiels.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en 2017, les États-Unis se sont retirés de l’UNESCO, ont coupé plusieurs financements à des organes de l’ONU et annoncé leur retrait de l’Accord de Paris sur le climat et de l’accord nucléaire avec l’Iran.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV