La Jordanie a rappelé son ambassadeur en poste à Téhéran après avoir reçu une proposition d’aides financières de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.
La chaîne de télévision Al-Arabiya a annoncé, le vendredi 15 juin, que la Jordanie avait rappelé, le même jour, son ambassadeur en poste à Téhéran en réaction aux « ingérences » de la République islamique d’Iran dans les affaires intérieures des pays arabes.
Al-Arabiya s’est référée aux propos d’un haut responsable jordanien, ayant préféré rester anonyme, qui a dénoncé les prétendues « ingérences » de l’Iran dans les affaires internes des pays arabes et ses politiques destinées à « porter atteinte » aux principes de bon voisinage.
« La Jordanie se soucie de la sécurité des pays de la région, dont l’Arabie saoudite et les autres membres du Conseil de coopération du golfe Persique », a prétendu le responsable jordanien.
Il a ajouté que son pays n’entendait pas rappeler d’autres représentants de la Jordanie en poste à Téhéran.
Malgré ce rapport qu’Al-Arabiya attribue à un responsable jordanien anonyme, aucune source officielle à Amman n’a confirmé cette affirmation.
Dans la foulée, le quotidien israélien The Times of Israel a écrit que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït avaient récemment proposé à la Jordanie une aide financière de 25 milliards de dollars pour qu’Amman puisse alléger un peu les conséquences de sa crise économique.
Une vaste vague de protestations populaires contre la hausse des prix et l’augmentation des impôts a poussé le gouvernement jordanien à passer à l’acte pour réduire les dettes du pays.
La Jordanie impute la responsabilité de son marasme économique à l’instabilité de la région, à l’afflux de centaines de milliers de réfugiés syriens et au manque d’aides financières internationales.