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Al-Hudaydah: les USA filent à l’anglaise

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants d’Ansarallah dans la ville d’al-Hudaydah, le 19 avril 2017. ©AP

Après que la coalition saoudo-émiratie eut subi de lourdes pertes en vies humaines à al-Hudaydah, les États-Unis en ont profité pour se faire la malle.

Les combats dans l’est du Yémen se sont transformés en un enfer dans lequel les mercenaires et les militaires de la coalition ennemie sont pris au piège. Ces deux dernières semaines, cette coalition a subi de lourds dégâts matériels et des pertes en vies humaines, a rapporté Fars News citant le site Al-Mashhad al-Yemeni.

Les forces d’agression, notamment émiraties, avaient prévu d’occuper rapidement al-Hudaydah dans le but d’y modifier les réalités politique et militaire avant l’arrivée à Sanaa de l’envoyé spécial des Nations unies, afin d’aborder les négociations en position de force.

Ce plan avait été conçu par les États-Unis et les Émirats arabes unis l’ont mis à exécution. Mais le représentant de l’ONU est arrivé à Sanaa alors que ces forces avaient essuyé un revers dès le début de leur offensive vers al-Hudaydah. Cette ville est actuellement contrôlée par les forces yéménites. Les mercenaires saoudiens ont été incapables d’avancer dans la province d’al-Hudaydah, selon ce rapport.

Maintenant que la coalition saoudienne a essuyé une défaite à al-Hudaydah, les États-Unis cherchent actuellement à tirer leur épingle du jeu. Ils ont commencé à mentir en disant qu’ils étaient opposés à la bataille d’al-Hudaydah alors qu’ils avaient eux-mêmes planifié ces opérations.

Ces derniers jours, le Wall Street Journal a rapporté que l’administration Trump était en train d’examiner la demande du gouvernement émirati, qui appelait Washington à intervenir pour l’aider à occuper le port d’al-Hudaydah dans l’est du Yémen. Cette demande a été formulée une semaine après que les forces émiraties eurent subi de lourdes pertes en vies humaines sur la côte occidentale.

À ce propos, Reuters a écrit hier jeudi 7 juin : « Les États-Unis ont mis en garde les Émirats arabes unis contre toute attaque visant la ville portuaire d’al-Hudaydah, car les experts des Nations unies craignent que ces opérations ne provoquent une nouvelle crise humanitaire. »

Le porte-parole du Conseil national de la Maison-Blanche a pour sa part déclaré que Washington était opposé à toute tentative émiratie pour conquérir le port d’al-Hudaydah.

« Ce qui est certain, c’est que les États-Unis n’apporteront leur soutien à aucune action qui conduirait à la destruction des infrastructures vitales et à l’aggravation de la crise humanitaire au Yémen », a ajouté Reuters citant une autorité américaine.

Avec ces déclarations, les États-Unis cherchent à se dédouaner de toute responsabilité dans l’attaque d’al-Hudaydah, surtout après les défaites que les EAU, leur principal allié dans cette bataille, ont essuyées.

Citant une autorité du département américain de la Défense, la chaîne Al-Jazeera a dit lundi dernier : « Les États-Unis ont des forces spéciales au Yémen qui se battent aux côtés de la coalition saoudienne. »

Selon le site Al-Mashhad al-Yemeni, « les États-Unis ne se sont pas retirés du Yémen mais après avoir subi de lourdes défaites sur la rive occidentale, ils ont déguerpi. Ils ne peuvent laisser la situation telle qu’elle est. Ils tenteront certainement d’élaborer un nouveau plan. Certes, les forces de l’armée et des Comités populaires yéménites déjoueront tous ces plans ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV