Le ministre émirati des Affaires étrangères, Anwar Mohammed Gargash, a qualifié d’erronée l’expulsion de la Syrie de la Ligue arabe.
« L'expulsion de la Syrie de la Ligue arabe signifie que nous n'avons aucune influence politique sur cette question, et nous n'avons pas été en mesure de trouver une solution arabe pour résoudre la crise syrienne », a-t-il dit lors d’une interview accordée hier, mercredi 6 juin, au site web émirati The National.
Cette décision, a-t-il ajouté, a privé les États arabes membres de cette organisation de participer aux réunions sur la Syrie.
« Permettre à la Syrie de réintégrer la Ligue arabe confrontera les États membres à une énigme irrésolue. Nous sommes en désarroi car le retour de la Syrie à la Ligue arabe va créer de nombreuses fissures », a-t-il reconnu. Et de poursuivre: « La Syrie est entrée dans sa 8e année de guerre, ce qui montre l’échec des efforts de la communauté internationale et du monde. »
Le processus politique, a-t-il dit, est le seul moyen de résoudre la crise syrienne. Le rôle de la Ligue arabe était restreint pour accéder à une solution politique en Syrie.
« L'Iran et la Turquie, ainsi que d'autres pays non arabes, ont joué un rôle majeur à cet égard, compte tenu de la faiblesse du rôle arabe », a-t-il conclu.
Le siège de la Syrie à la Ligue arabe est vide depuis la suspension provisoire de son adhésion à cette organisation régionale en novembre 2011, dix-huit pays sur les 22 que compte la Ligue ont voté pour cette exclusion. À l’époque, l'ambassadeur Youssef Ahmad, délégué permanent de la Syrie à la Ligue arabe, avait réagi en qualifiant cette décision d’« illégale et contraire à la charte et au statut de la Ligue ».