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200 dollars pour chaque terroriste qui rallierait la "Garde-frontière nouvelle"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaires saoudiens. ©AP

L’Arabie envisage de déployer ses mercenaires sur les frontières orientales de la Syrie avec l'Irak; à l'impulsion des Américains. Bien empêtré dans sa guerre au Yémen, Riyad devra cette fois desserrer les cordons de la bourse en Syrie. 

« L’Arabie saoudite projette de déployer ses mercenaires sur les frontières irako-syriennes », selon un responsable des Forces démocratiques syriennes (FDS), dont les propos ont été rapportés par l'agence de presse allemande, DPA.

Cette source souhaitant garder l’anonymat a annoncé que les FDS et les forces dirigées par le cheikh Hamidi al-Jaraba, soutenues financièrement par l’Arabie saoudite, ont créé un groupe armé pour "contrôler" les frontières irako-syriennes.

« L'Arabie saoudite a fixé un salaire mensuel de 200 dollars pour chacun des effectifs de ce groupe », révèle cette même source avant de préciser : « Les soutiens financiers du régime saoudien à la formation de ces troupes visent à empêcher l’infiltration "iranienne" dans les zones frontalières irako-syriennes ».

Selon Ahmad al-Ramadan, directeur d’Euphrates Post, site d’information syrien, des représentants des forces armées saoudiennes, émiraties et jordaniennes se trouvent actuellement dans la base militaire de Kharab al-Ashiq, à l’ouest de la ville d’Aïn Issa, dans la banlieue nord de Raqqa située dans l'est de la Syrie.

Le site web marocain, Baladi citant son correspondant dans la région de Habor, située sur les frontières turco-syriennes a rapporté de son côté que les Unités de protection du peuple (YPG) accompagnées des Forces Al-Sanadid, « l'Armée des braves », un groupe terroriste syrien, ont commencé à s’inscrire afin d’adhérer aux troupes frontalières opérant dans la ville syrienne de Yaarabia, située sur les frontières irako-syriennes. 

Des éléments du Parti de l'union démocratique auraient creusé un fossé à Ras al-Aïn, située sur les frontières turco-syriennes et y ont transféré des pièces préfabriquées en béton. Les forces de la soi-disant coalition internationale anti-Daech dirigées par les États-Unis, ainsi que les FDS ont pris le contrôle des frontières irako-syriennes à Hassaké, à al-Tanf ainsi que dans banlieue est de Homs.

Le 14 janvier, le département d’État américain a annoncé avoir l’intention de constituer une nouvelle « Garde-frontière », composée de 30 000 hommes, pour contrôler les frontières séparant la Syrie et la Turquie et la vallée de l’Euphrate. 

Cette décision américaine a provoqué la colère d'Ankara mais il semblerait que la Turquie soit, elle aussi, sur le point de tomber d'accord avec les Américains. 

Le modus operandi? 

Une fois que les FDS se sont emparées de Raqqa en octobre 2017, le ministre délégué saoudien Thamer al-Sabhan, chargé des affaires du golfe Persique, Thamer al-Sabhan s’était rendu dans la région et promis aux Kurdes de leur octroyer des tranches d’aides financières censés servir à la reconstruction de la ville.

Six jours après l’annonce de la formation de l'armée kurde dans le nord de la Syrie, la Turquie a lancé l'opération Rameau d'olivier, à savoir le 20 janvier 2018, contre les forces kurdes des YPG, branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ainsi, la simple annonce faite à Riyad a suffi à ce que la Turquie lance son offensive. Dans la foulée, Ankara a occupé l’enclave syrienne d’Afrin dans le nord-ouest d’Alep sous prétexte de chasser de cette région les forces kurdes.

 Depuis le mois de septembre 2016, la Turquie mène une offensive contre le nord de la Syrie qu'elle a baptisée " Bouclier de l'Euphrate", offensive qui lui a permis d'occuper les deux villes stratégiques syriennes que sont Jarablus et Azaz.

Une Armée arabe signée Riyad est -elle viable? 

La "Garde-frontière arabe" devrait, selon les stratèges du Pentagone, offrir aux Américains la couverture nécessaire à leurs agissements militaires en Syrie. À défaut du soutien d'une opinion américaine qui est radicalement hostile à tout nouveau déploiement militaire US au Moyen-Orient, les forces US et l'Otan agiront sous l'identité de cette Force, comme elles l'ont fait sous celle de Daech. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV