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Comment Riyad pousse Amman dans les bras de l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi Abdallah II de Jordanie et le président iranien Hassan Rohani se sont rencontrés à Istanbul, en marge du sommet de l’OCI, le 18 mai 2018. ©Tasnim

Le roi Abdallah II de Jordanie et le président iranien Hassan Rohani se sont rencontrés en marge du sommet de l’OCI en Turquie. C’est la première rencontre depuis 15 ans entre des chefs d’État des deux pays.

Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, en déplacement à Istanbul pour le sommet de l’Organisation de coopération islamique (OCI), le président iranien Hassan Rohani et le roi jordanien se sont entretenus brièvement, le vendredi 18 mai.

La dernière rencontre du roi de Jordanie avec les autorités iraniennes remontait à 2003, lors d’une visite à Téhéran où il avait rencontré l’ex-président iranien Mohammad Khatami ainsi que d’autres hauts responsables du pays.  

Cela intervient alors que le sommet convoqué d’urgence par l’OCI, qui était axé sur l’examen des crimes israéliens dans les territoires occupés, a eu lieu en l’absence du roi d’Arabie saoudite. Autre grande surprise, le roi de Jordanie s’est assis à côté de l’émir du Qatar, boycotté depuis l’été dernier par le régime de Riyad.

Selon certaines sources jordaniennes, la participation du roi Abdallah II de Jordanie au sommet d’Istanbul aux côtés de l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, et des présidents iranien et turc Hassan Rohani et Recep Tayyip Erdogan, traduit en quelque sorte la ligne de conduite d’Amman qui va à rebours de celle de Riyad. Ce dernier, de concert avec Abou Dhabi et Manama, se précipite pour normaliser ses relations avec le régime israélien.

Alors que quatre pays arabes, à savoir l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn, ont rompu il y a un an leurs relations avec le Qatar, accusé de « soutien au terrorisme », le roi de Jordanie entend toutefois renforcer ses liens avec Doha ; c’est pourquoi il a récemment envoyé une délégation présidée par le ministre jordanien de l’Éducation nationale à Doha pour favoriser l’essor de la coopération bilatérale.

Déçue par les politiques provocatrices et interventionnistes de Riyad et d’Abou Dhabi, la Jordanie cherche à trouver d’autres alliés régionaux, dont le Qatar et l’Iran…

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV