Le porte-parole du Kremlin a déclaré que le président russe n’avait pas l’intention, pour le moment, de contacter les pays qui se sont dits prêts à attaquer la Syrie.
Ce mercredi 11 avril, le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a écarté pour le moment tout entretien téléphonique de Vladimir Poutine avec Donald Trump.
« La Russie espère que toutes les parties renoncent aux mesures qui pourraient déstabiliser la situation déjà fragile dans la région », a déclaré Dimitri Peskov.
Il a ajouté que les accusations lancées contre le gouvernement syrien concernant une récente attaque chimique à Douma étaient dépourvues de tout fondement et que la Russie réclamait l’ouverture d’une enquête indépendante pour clarifier la situation.
« Le président russe n’a pas encore l’intention de contacter les pays qui se sont dits prêts à attaquer la Syrie. Aucun entretien téléphonique avec le président américain n’est encore prévu », a réitéré Dimitri Peskov.
Donald Trump accuse le gouvernement syrien et ses alliés russe et iranien d’être derrière l’attaque chimique qui s’est produite, il y a quelques jours, à Douma, dans la Ghouta orientale.
Dans la foulée, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, a annoncé que l’ONU n’était pas en mesure de confirmer les rapports publiés sur l’attaque chimique de Douma.
Le ministère russe de la Défense avait prévenu, à la veille de l’attaque, que deux groupes terroristes, Jaych al-Islam et l’Armée syrienne libre, préparaient une attaque au gaz contre Douma.
Le gouvernement syrien a démantelé, en 2013, tous ses armements chimiques sous la supervision de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
En 2017, l’administration Trump a ordonné des tirs de missiles contre la base aérienne de Shayrat, en Syrie, après avoir prétendu que l’armée syrienne serait impliquée dans une attaque chimique à Khan Cheikhoun.