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Chamkhani met en garde contre une marche arrière de l'Europe face aux USA

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Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, le contre-amiral Ali Chamkhani (D) et le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, Téhéran, le 5 mars 2018. ©FarsNews

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a été reçu ce lundi matin par le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, le contre-amiral Ali Chamkhani.

Lors de cette rencontre, le contre-amirak Chamkhani s'est dit pour tout essor des relations politico-économiques de l'Iran avec la France, mettant pourtant en garde Paris. « La logique qui sous-tend tout accord à vocation internationale nécessite que toutes les parties signataires en respectent les termes et remplissent leurs engagements. Le fait qu’on exige d'une seule partie le respect de ses engagements, tout en tolérant la violation de ces mêmes engagements par une autre partie signataire, est totalement inadmissible », a déclaré le contre-amiral Chamkhani avant d'ajouter : « La stratégie de l’Europe qui consiste à faire des concessions aux États-Unis pour pouvoir les maintenir dans l’accord nucléaire iranien, revient à se soumettre au jeu animé par Trump. »

Et puisque la France de M. Macron semble avoir oublié d'inlassables efforts iraniens dans la lutte contre Daech en Syrie et en Irak, en évoquant sans cesse le prétendu "rôle déstabilisant" iranien au Moyen-Orient, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité a poursuivi en ces termes : 

 

« Sans la contribution efficiente de la RII à la lutte contre le terrorisme,  le fléau Daech se serait étendu à l'ensemble des pays européens, y compris la France. Le terrorisme aurait pu alors porter gravement atteinte à la sécurité et à la stabilité de votre pays (France, NDLR).»

« La puissance balistique iranienne n'est une menace pour personne puisqu'elle est destinée à assurer notre défense nationale ».

Le contre-amiral Chamkhani a vertement critiqué l'Europe pour avoir fermé les yeux sur les souffrances du peuple yéménite et lui a reproché son indifférence face à la famine et aux épidémies qui font ravage au sein des populations : « Ce mutisme prouve plus que toute autre chose l’hypothèse selon laquelle l’Occident passe sous silence, les crimes commis par ses partenaires saoudo-émiratis au Yémen dans l'unique objectif de préserver ses intérêts économiques.» 

Quelques heures avant le début de la visite de 24 heures du chef de la diplomatie française en Iran, le Quai d'Orsay a émis un communiqué où il a accusé l'Iran de "transferts de missiles aux pays ou aux entités non étatiques", transferts qui inquiéteraient terriblement la France. Dans ce communiqué, seule une très petite partie est consacrée aux relations franco-iraniennes, vieilles de plusieurs siècles. Le Quai d'Orsay n'évoque que son aspect "culturel, scientifique et humain". Or, de l'aveu des milieux économiques en France, le contrat signé par le pétrolier Total en Iran d'une valeur de 5 milliards d'euros pour développer la phase 11 du Pars Sud, ou encore les coentreprises de Renault et de Peugeot en Iran ont été vitaux pour le secteur économique en crise de la France.  

À lire : 

https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/0301097614080-liran-reste-a-conquerir-pour-les-entreprises-francaises-2142171.php

C'est sans doute en ayant une petite pensée pour les industriels trop inquiets de la France que M. Le Drian a tenu à exprimer sa joie pour cette visite en Iran et précisé  :

« Nous sommes bien conscients du poids et de l’Histoire de l'Iran. Nous croyons que l’atmosphère créée par l’accord nucléaire est à même d'ouvrir une perspective prometteuse dans les relations politico-économiques des deux pays. »

M. Le Drian a rappelé « la nécessité que représente pour toutes les parties le respect de leurs engagements » pris dans le cadre de l’accord nucléaire et affirmé que « les positions des États-Unis pourraient porter atteinte à un tel accord à caractère international.»

 Bien différents du ton affiché ailleurs, les remerciements du ministre sont aussi allés à l'adresse de l'Iran pour « son attitude dynamique et logique envers le Plan global d’action conjointe (PGAC) ».

Sans entrer dans les détails, le ministre français des Affaires étrangères a promis de nouveaux mécanismes susceptibles de reprendre les échanges bancaires entre les deux pays.

Au mépris du droit international, les États-Unis ont menacé de se retirer de l'accord le 12 mai prochain. La France a envoyé son ministre des A.E. en Iran, pour tenter de sauver l'accord en imposant à l'Iran de nouvelles négociations destinées à limiter les capacités balistiques iraniennes, alors qu'aucun jour ne passe sans qu'Israël ne menace l'Iran d'une action militaire. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV