Les Nations unies ont exprimé leur profonde inquiétude face à l’explosion de la violence au Yémen, mettant en garde contre la détérioration de la situation qui a poussé ces dix dernières semaines 85 000 personnes hors de chez eux.
Auparavant, les Nations unies avaient annoncé une nouvelle vague de réfugiés yéménites à Taëz, al-Hudaydah et d’autres provinces du sud du pays.
Les bombardements de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite se sont intensifiés ces dernières semaines dans les provinces de Taëz, al-Hudaydah et al-Jawf, où une famille entière de 7 personnes a été tuée la nuit dernière dans une attaque de la coalition.
« La plupart des personnes déplacées dans les provinces d’al-Hudaydah et de Taëz sont hébergées chez des proches ou dans des caves, tandis que les affrontements, les bombardements et les tirs des snipers se déroulent autour d’eux », a déclaré une porte-parole du HCR, Cécile Pouilly, lors d’un entretien donné à des journalistes à Genève.
L’ONU a par ailleurs relevé une hausse des déplacements dans d’autres provinces où les combats font rage aussi, comme dans celles de Hajjah ou de Shabwah.
Mme Pouilly a expliqué que les déplacés avaient besoin de nourriture et d’eau potable.
Le Yémen est le théâtre depuis près de trois années de « la pire crise humanitaire du monde » selon l’ONU, qui a annoncé à la mi-janvier que plus des trois quarts des Yéménites avaient besoin d’une aide humanitaire et que quelque 8,4 millions risquaient de mourir de faim.