Suite à la montée des protestations contre l'intervention militaire turque contre le nord de la Syrie, les arrestations se multiplient partout dans le pays. Au total, 573 personnes ont été arrêtées, a annoncé Ankara.
Le ministère turc de l’Intérieur, cité par Sputnik, confirme que 449 personnes ont été arrêtées pour avoir diffusé des propagandes terroristes sur les réseaux sociaux et que 124 autres lors de manifestations publiques. Les détenus sont pour la plupart des politiciens, des journalistes ou des activistes.
L'Union des médecins de Turquie (TTB) dont onze membres ont été arrêtés avait dénoncé la semaine dernière l'opération transfrontalière, en disant non à la guerre. L’Association médicale mondiale (AMM), à laquelle la TTB est affiliée, a exprimé dans un communiqué sa vive préoccupation. Ne pas pouvoir exprimer son désaccord est selon l'Association une atteinte à la liberté d'expression imposée par le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
L’opération est, cependant, largement appuyée par les médias, majoritairement pro-gouvernementaux ainsi que la plupart des formations politiques, à l’exception du parti pro-kurde HDP.
Le 20 janvier 2018, les forces armées turques ont lancé l’opération baptisée « Rameau d’olivier» contre les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) dans la région d’Afrin dans le nord de la Syrie.