L’ambassadrice américaine auprès des Nations unies Nikki Haley a menacé que si d’autres pays ne coopéraient pas avec le gouvernement de Donald Trump contre l’Iran, Washington se retirerait du Plan global d’action conjoint (PGAC).
S’exprimant, jeudi 1er février, à la réunion de coordination des législateurs du parti républicain, la représentante américaine à l’ONU a répété ses accusations surannées à l’encontre de l’Iran et de la Russie.
« Il y a un principe général selon lequel il est clair que la Russie n’est pas notre ami », a-t-elle dit.
Cependant, elle n’a pas écarté la coopération de son pays avec la Russie dans certains domaines.
Reformulant ses allégations sans fondements, Mme Haley a déclaré que la Russie soutenait le gouvernement de Bachar al-Assad et qu’elle apposerait son veto à toute tentative anti-syrienne de l’ONU.
Elle a également prétendu que Moscou, allié de Téhéran, empêchait des inspections plus strictes des sites militaires iraniens.
Pour rappel, le gouvernement américain a, à maintes reprises, demandé l’autorisation d’inspecter les sites iraniens, mais sans résultat. Il s’est toujours heurté à la réponse négative de l’Iran.
Dans une autre partie de ses propos, l’ambassadrice US a tenu à répéter les exigences maximalistes de Trump pour maintenir l’accord sur le nucléaire iranien.
« D’ici 100 jours, soit nous bénéficierons de la coopération internationale pour prendre des mesures plus strictes à l’encontre de l’Iran, soit faute de consensus avec les autres pays, les États-Unis se retireront de l’accord nucléaire », a-t-elle averti.
Le samedi 13 janvier, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araqtchi, a déclaré que depuis plus d’un an, l’Iran fait l’objet de vastes tentatives de Trump visant à démanteler l’accord sur le nucléaire, mais que toutes ses tentatives sont tombées à l’eau.
En allusion à la bataille diplomatique de cette dernière année où l’Iran est parvenu à éloigner l’Europe et l’Asie des États-Unis, M. Araqtchi a affirmé : « Lorsqu’en octobre dernier, Trump a tenu des propos virulents contre le Plan global d’action conjoint (PGAC) et en a confié la charge au Congrès, avant M. Rohani, Mme Mogherini a pris la parole et défendu le PGAC. Cela est dû aux bases solides de l’accord nucléaire. L’Europe n’avait jamais pris une position si ferme et explicite face aux États-Unis. »