Le shutdown 2018 poussera-t-il Donald Trump à provoquer une escalade des crises du Moyen-Orient?
Aux États-Unis, les administrations fédérales vont être fermées après l’échec, vendredi 19 janvier, au Sénat, d’un vote sur le financement temporaire de l’État.
Les États-Unis vont vivre, ce samedi 20 janvier, leur premier shutdown depuis 2013. Les sénateurs ne sont pas parvenus, dans la soirée de vendredi, à trouver un compromis budgétaire sur le financement de l’État fédéral. Les républicains, majoritaires avec 51 sièges, n’ont obtenu que 50 voix, loin des 60 — sur 100 — nécessaires pour une extension de quatre semaines, jusqu’au 16 février, du budget fédéral.
La Maison Blanche, qui fête aujourd’hui la première année de la présidence de Donald Trump, a accusé les démocrates de prendre les Américains « en otages ».
Le shutdown, qui avait duré 16 jours en 2013, est synonyme de chômage technique sans paie pour plus de 850.000 fonctionnaires considérés comme « non essentiels ».
En 2013, lorsque le shutdown est entré en vigueur aux États-Unis, dirigés alors par Barack Obama, ce dernier s’est décidé à faire preuve d’une implication plus profonde au Moyen-Orient. À l'heure où les États-Unis multiplient les contrats de vente d'armes dans la région au nom de la lutte contre l'influence iranienne, cette nouvelle faillite de l'État US a toutes les chances de multiplier les guerres par procuration ou les confrontations militaires au Moyen-Orient.
En 2013, la faille de l'État américain a coïncidé avec de sérieuses accusations du président américain de l'époque, Obama, contre Assad. Les USA ont accusé l'armée syrienne d'avoir gazé son peuple, quitte à déclencher une action directe contre l'armée syrienne. Les experts soulignent la concomitance de la faillite annoncée des États-Unis avec une autre annonce, celle de la création d'une armée kurde dans le nord de la Syrie.