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Ankara s'éloigne-t-il de l'axe Occident/Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les présidents iranien Hassan Rohani, russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan lors de leur sommet trilatéral le 22 novembre 2017 à Sotchi, en Russie. ©AFP

Les derniers complots fomentés par l'axe Occident/Israël dans la région ne sont pas, du tout,  en faveur de la Turquie, et c'est pour cette raison qu'Ankara aurait décidé de se démarquer de ses anciens alliés.  Interviewé par l'agence de presse Tasnim, un analyste turc estime que « la poursuite de la coopération Ankara/Occident ne pourrait avoir d'autre résultat que l’émergence d’un Kurdistan qui se serait étendu du nord de l'Irak à la Méditerranée. Le voile étant pourtant levé sur le projet israélo-occidental, cela a poussé la Turquie à retourner sur ses pas ».

En allusion aux préoccupations d’Ankara quant aux projets ambitieux d’Israël et de l’Occident dans la région, le politologue turc, explique au journaliste de Tasnim News ses propres interprétations sur les effets des approches régionales de l'Alliance Occident/Israël sur la diplomatie d’Ankara. Il en arrive au fait que la poursuite de la coopération entre Ankara et de l'axe Israël/Occident ne pourrait avoir d'autre conséquence que la décomposition de la Turquie.  « L’Occident n’a pas quand même pu s’adapter au nouveau changement de cap de la Turquie », indique Zia Turk Ilmaz.

Turk Ilmaz dit au journaliste de Tasnim :

« La défaite des conspirations d’Israël, de la coalition saoudienne et bien sûr de leurs partenaires occidentaux en Irak et en Syrie, qui a été bien entendu au détriment de la Turquie, l’a poussé à revoir son approche régionale, à s'éloigner de ses anciens alliés et à rejoindre le tandem Iran-Russie. Certes l’implication de l’Occident dans le coup d’État avorté en 2016 contre le gouvernement d’Erdogan a joué un rôle important dans le nouveau revirement du gouvernement turc. Dans une telle conjoncture, l’Occident ne peut pas cacher sa colère contre Ankara. »

Dans une autre partie de son entretien, l’analyste turc souligne :

«  Le gouvernement d’Erdogan semble désormais ne plus plaire à l’Alliance Occident/Israël, dirigée par les États-Unis, puisque la Turquie ne leur sert plus d'un outil pour réaliser leurs visées dans la région », explique Turk Ilmaz.

En ce qui concerne les retombées qu’aurait pu entraîner la poursuite de la coopération entre Erdogan et l’Occident et Israël, l’analyste turc s’exprime en ces termes :

«Si Ankara continuait de s’aligner sur la politique régionale de l’Alliance Occident/Israël, cela risquerait d’aboutir à l’émergence d’un Kurdistan qui se serait étendu du nord de l'Irak à la Méditerranée. Le voile étant pourtant levé sur le projet israélo-occidental, cela a poussé la Turquie à retourner sur ses pas. L’Occident paraît ne pas vouloir accepter la volte-face des autorités turques, et c'est cela qui s’explique la suspension des aides de l’UE à la Turquie. »   

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SOURCE: FRENCH PRESS TV