Le 10 novembre, une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU a envoyé une lettre confidentielle à de très hauts diplomates, dans laquelle il est écrit qu’il n’existe aucun fait prouvant les allégations saoudiennes selon lesquelles l’Iran serait responsable de l’attaque d’Ansarallah sur l’aéroport du roi Khalid à Riyad.
« Le blocus du Yémen par la coalition saoudienne et le recours de cette dernière au paragraphe 14 de la résolution 2216 du Conseil de sécurité des Nations unies qui autorise les États membres à prendre des mesures pour empêcher le transfert d’équipements militaires à Ansarallah, semblent n’être que des actions pour faire barrage à la livraison d’aides humanitaires aux civils yéménites », rapporte The Intercept en citant les membres de la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU qui ont écrit la lettre confidentielle.
Riyad, de son côté, insiste pour dire que le blocus imposé par la coalition saoudienne sur tous les ports yéménites a été une action provisoire qui n’a pas influé sur les livraisons d’aides alimentaires au Yémen.
L’Arabie saoudite a accusé l’Iran d’avoir fourni des missiles balistiques de courte portée à Ansarallah. Et elle prétend que c’est l’un de ces missiles qu’elle a intercepté le 4 novembre au-dessus de sa capitale, Riyad.
De hauts responsables américains, dont le président Donald Trump, ont eux aussi condamné l’Iran pour l’attaque de l’aéroport du roi Khalid à Riyad.
Téhéran a toujours rejeté les allégations de livraison d’armes à Ansarallah. Le président iranien, Hassan Rohani, a même déclaré que le tir de missile d’Ansarallah sur Riyad avait été une contre-attaque aux agressions saoudiennes incessantes sur le Yémen.
Rohani a ajouté que Riyad commettait « une erreur stratégique » en croyant que Téhéran était son ennemi.