Moscou a bloqué le projet de résolution du Conseil de sécurité proposé par les États-Unis qui vise à prolonger le mandat de la mission d'enquête conjointe des Nations unies et de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) définissant les responsabilités de l’emploi d’armes chimiques en Syrie.
La Russie a apposé jeudi 16 novembre son veto au projet de résolution déposé par les États-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU qui propose de renouveler de deux ans le mandat du Mécanisme conjoint d'enquête (JIM) sur les attaques chimiques à Khan Cheikhoun, en Syrie, mis en place par l’OIAC et l'ONU.
Avant le vote sur le projet américain, Moscou a rappelé son propre projet de résolution sur l'enquête des attaques à Khan Cheikhoun suite au refus des membres du Conseil de sécurité d'examiner sa proposition.
Selon le projet de résolution russe refusé par le Conseil et soutenu par la Chine, les experts du JIM doivent envoyer une équipe d'enquêteurs dès que possible à Khan Cheikhoun. La Russie a aussi appelé à envoyer d'urgence une nouvelle équipe à la base syrienne de Shayrat bombardée par les États-Unis, pour y prélever des échantillons environnementaux, afin de vérifier l'hypothèse selon laquelle du gaz sarin aurait été stocké à Khan Cheikhoun.
Selon la Russie, le Mécanisme conjoint d'enquête (JIM) sur les attaques chimiques en Syrie recourt à des moyens qui violent la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et il serait incorrect de renouveler son mandat sans le modifier.
Le représentant de la Russie Vassili Nebenzia a de nouveau soumis le projet russe au Conseil de sécurité.
Les autorités syriennes ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé d'armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays en 2013 sous le contrôle de l'OIAC.
Avec Sputnik