« Le Liban est le pays des élections et de la démocratie », a affirmé ce jeudi 9 novembre le ministre libanais de l’Intérieur pour mettre fin aux velléités d’ingérence du régime saoudien dans les affaires du Liban.
Nouhad Machnouk a lancé cet avertissement aux autorités saoudiennes au moment où ces dernières multiplient leurs tentatives de convaincre ou plutôt de contraindre la famille Hariri à accepter la succession du cadet par l’aîné.
« Les Libanais ne sont pas un troupeau de moutons ni une parcelle de terre, dont la propriété peut se transmettre d’une personne à une autre », a répondu Nouhad Machnouk à la question d’un journaliste l’interrogeant sur la nomination de Bahaa Hariri en tant que successeur de son frère cadet Saad.
Et le ministre libanais de l’Intérieur d’affirmer :
« La politique du Liban se définit par la voie des élections et non par des allégeances, et quiconque aurait une autre opinion que celle-ci, méconnaîtrait la vraie nature politique et le système démocratique en place au Liban et apparaîtrait comme un ignorant sur ce sujet. »
Le journal libanais Al-Akhbar a écrit que le nouvel ambassadeur saoudien en poste à Beyrouth, Walid al-Yaqoubi, lors d’un entretien téléphonique avec la famille de Saad Hariri, leur a demandé, surtout à son épouse et à sa fille, de nommer comme successeur de Saad son frère aîné Baha Hariri.
Il leur aurait enjoint de se rendre sans perdre une seconde à Riyad pour prêter allégeance à Baha Hariri. Une offre qui serait apparemment du goût de Saad Hariri, qui l’aurait acceptée pour pouvoir séjourner en Europe et faire ses adieux à la vie politique.