TV

Un comité anti-corruption créé pour éliminer les rivaux de Ben Salmane

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
En Arabie saoudite, le prince héritier procède à une purge « sans précédent dans l’histoire moderne du pays ». ©Getty Images

En Arabie saoudite, onze princes, d’anciens membres du gouvernement et des ministres en exercice ont été arrêtés à la demande d’un nouvel organe de lutte contre la corruption.

Reuters s’est penché sur les raisons qui se cachent derrière la formation du comité anti-corruption en Arabie saoudite et a écrit que ce comité a été en effet créé pour éliminer les rivaux politiques du prince héritier et faire face aux multiples sources de mécontentement des Saoudiens.

Un jour après l’arrestation massive d’autorités et de princes saoudiens par le comité anti-corruption qui a été créé sous la supervision de Mohammed ben Salmane, prince héritier saoudien, Reuters a examiné les raisons réelles de cette spectaculaire purge, a rapporté Fars News.

« De l’avis de certains analystes, cette spectaculaire vague d’arrestations constitue en effet une autre action préventive menée par le prince héritier pour éliminer les figures puissantes de l’Arabie saoudite », a poursuivi Reuters.

Ces arrestations collectives rappellent le coup d’État dans le Palais Al-Safa du roi Salmane à La Mecque en juin dernier au cours duquel Mohamed Ben Salmane a démis de toutes ses fonctions son cousin Mohamed Ben Nayef, alors Premier ministre et prince héritier.

« La mise à l’écart du prince Mota’ab, fils du roi Abdallah, est un autre cas similaire, car la garde présidentielle, qu’il dirigeait, fait partie des bases du pouvoir de ce pays, qui puise ses racines dans la puissance des tribus d’Arabie », a ajouté Reuters.

Ce rapport se penche par la suite sur Mohammed ben Salmane.

« Durant l’année dernière, il est devenu le seul décisionnaire des politiques militaires, étrangères, économiques et sociales de l’Arabie saoudite », a précisé Reuters.

Le cours de la Kingdom Holding Company, société internationale d’investissement détenue à 95 % par le prince et milliardaire saoudien al-Walid ben Talal, a chuté de 9,9 % à l’ouverture dimanche, au lendemain de son arrestation présumée. ©Reuters

Cette agence a également examiné les répercussions économiques immédiates de cette purge et écrit qu’aux premières heures de travail de ce dimanche 5 novembre l’indice de la bourse saoudienne TASI (Tadawul All-Shares) avait chuté d’un point et demi.

James Dorsey, membre de l’institut d’études internationales de Singapour, a déclaré à Reuters que ces arrestations sont en effet une sorte de répression.

« Au lieu de créer une coalition, le prince héritier est en train d’ériger une clôture de fer autour de la famille royale, de l’armée et de la garde nationale afin de faire face aux multiples oppositions des Saoudiens aux réformes et à l’opposition des militaires à la guerre contre le Yémen », a ajouté James Dorsey.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV