Le Conseil général du pouvoir judiciaire d’Espagne a lancé un mandat d’arrêt européen contre le président destitué de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont.
Le parquet espagnol a décrété ce jeudi le placement en détention provisoire de huit membres du gouvernement catalan destitué, dont le vice-président Oriol Junqueras, qui comparaissaient à Madrid devant un juge dans une enquête pour sédition et rébellion.
Le parquet a requis la libération sous caution d’un neuvième conseiller (ministre) qui avait quitté le gouvernement avant la déclaration unilatérale d’indépendance.
Carles Puigdemont et ses ex-conseillers sont actuellement en Belgique. Un juge belge doit décider de leur extradition.
Au micro de France Inter, l’ambassadeur d’Espagne en France, Fernando Carderera, a menacé Carles Puigdemont : « S’il ne rentre pas en Espagne, il y aura un mandat d’arrêt international » à son encontre.
Depuis la Belgique, le président destitué a dénoncé un « procès politique ». « Il ne se rendra pas à sa convocation de justice à Madrid jeudi et demandera à être interrogé depuis la Belgique », a déclaré mercredi son avocat à la télévision publique catalane.
Le numéro deux du gouvernement, Oriol Junqueras, est arrivé le premier à l’Audience nationale, suivi de huit autres « ministres ».
Pour rappel, les dirigeants de la Catalogne ont convoqué, le dimanche 1er octobre, un référendum sur l’indépendance, malgré l’opposition du gouvernement central de Madrid qui a procédé à la fermeture d’une grande partie des bureaux de vote.
Dissous vendredi dernier à la demande du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, le Parlement de Catalogne a reconnu cette décision des autorités centrales, et suspend son activité jusqu’à la tenue des élections régionales anticipées, fixées au 21 décembre prochain.
Avec médias