Le régulateur des banques turques a infirmé les rumeurs selon lesquels des sanctions américaines auraient été imposées aux banques turques pour avoir procédé à des échanges avec des banques iraniennes.
La rumeur avait été propagée ce matin même dans le journal Habertürk, qui avait annoncé que six banques turques pourraient faire face à de lourdes amendes de la part des États-Unis, en raison d’une violation « alléguée » des sanctions imposées à Téhéran.
« Il a été porté à l’attention du public que ces histoires, qui sont des rumeurs lancées dans la nature au sujet de nos banques, ne sont fondées sur aucun document ou fait et qu’elles ne devraient pas être prises en considération », est-il dit dans le communiqué de l’organisme de régulation des banques de la Turquie.
Cet incident intervient dans un contexte de ternissement des relations entre Washington et Ankara, qui a amené les deux pays à poser des restrictions à l’octroi de leurs visas respectifs.
Il est néanmoins utile de rappeler que ces dernières années, les États-Unis ont déjà frappé des banques internationales de lourdes sanctions se montant à des milliards de dollars pour avoir supposément violé leurs sanctions imposées à l’Iran ou à d’autres pays.
Le mois dernier, la justice américaine a accusé l’ancien ministre turc de l’Économie d’un complot visant à déplacer illégalement des centaines de millions de dollars pour le compte de l’Iran. Le président Recep Tayyip Erdogan a démenti aussitôt ces accusations en les déclarant « motivées politiquement » et « équivalant à une attaque contre la Turquie ».