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Le Kurdistan irakien a une histoire commune avec le Mossad (Erdogan)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un homme lit la revue "Israel-Kurd" dans une rue d'Erbil, le 16 août 2009. ©Reuters

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a souligné que les services de renseignement israéliens (Mossad) avaient joué un rôle dans l'organisation du référendum controversé sur l'indépendance du Kurdistan irakien.

Critiquant le fait que des Kurdes irakiens aient célébré le référendum d'indépendance avec des drapeaux israéliens à la main, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré, le 30 septembre : «Cela montre une chose : cette administration [l'administration du Kurdistan irakien] a une histoire commune avec le Mossad, ils avancent main dans la main.»

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan. ©Reuters

Alors que ce scrutin a été largement critiqué sur la scène internationale, Israël est la seule partie à s'être prononcée publiquement pour un État kurde indépendant.

«Vous rendez-vous compte de ce que vous avez fait ? Seul Israël vous soutient», a ajouté le chef d'État turc, s'adressant aux dirigeants kurdes irakiens au cours d'un discours télévisé prononcé à Erzurum, dans l'est de la Turquie.

Le référendum d’indépendance du Kurdistan irakien a eu lieu le 25 septembre, et la commission électorale de la région du Kurdistan irakien a qualifié de « réussi », le résultat de ce scrutin. 

Mais Ankara, important partenaire commercial du Kurdistan irakien, est fermement opposé à la création d'un État kurde à sa frontière, craignant que cela ne galvanise les velléités séparatistes des Kurdes de Turquie. Erdogan a assuré le 30 septembre que le Kurdistan irakien paierait le prix de ce référendum inacceptable, sans donner plus de précisions.

Recep Tayyip Erdogan a, à maintes reprises, menacé de frapper Erbil au portefeuille, en fermant notamment les vannes de l'oléoduc qui permet à environ 550 000 des 600 000 barils produits par jour par le Kurdistan irakien d'être exportés, via le port turc de Ceyhan, dans le sud du pays. «Ce n'est pas un État indépendant qui est fondé dans le nord de l'Irak avec ce référendum», a-t-il déclaré, «au contraire, c'est une plaie sanglante qui a été ouverte».

Il y a quelques jours déjà, le président turc avait pointé du doigt la sympathie des autorités israéliennes pour la cause indépendantiste kurde : «Qui reconnaîtra votre indépendance ? Israël. Mais Israël n'est pas le monde. Vous devriez savoir que brandir un drapeau israélien ne vous sauvera pas», avait-il lancé le 26 septembre à l'adresse des Kurdes d'Irak, cité par le journal turc Hurriyet.

Même si les autorités kurdes ont fait savoir qu'elles ne proclameraient pas automatiquement l'indépendance, Bagdad a exclu dans l'immédiat tout dialogue. Ainsi, les liaisons aériennes entre le Kurdistan irakien et l'étranger ont été coupées le 29 septembre, à la demande du gouvernement central irakien.

Avec RT

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SOURCE: FRENCH PRESS TV