Le journal israélien Yediot Aharonot dresse un constat d’échec. Les propos « virulents » et « menaçants » de Trump et de Netanyahu n’ont touché que l’opinion américaine et israélienne ; les deux hommes sont rentrés chez eux bredouilles.
Trump à la tribune de l'ONU aurait tenu un discours commandé par l’État profond. https://t.co/2HUqzhdnK2
— Press TV Français (@PresstvFr) September 21, 2017
Les propos « virulents » et « menaçants » de Trump et de Netanyahu n’ont touché que l’opinion américaine et israélienne ; les deux hommes sont rentrés chez eux bredouilles. L’auteur de l’article poursuit : « Les dirigeants de la plupart des 193 pays du monde se sont réunis la semaine dernière à l’ONU. Le discours de Trump a été de loin l’un des plus incendiaires jamais tenus devant l’enceinte onusienne néanmoins depuis 1960 date à laquelle Nikita Khrouchtchev s’y est exprimé. Mais quels ont été les principaux axes du discours ?
1. L’Amérique avant tout le monde. N’importe quel pays y compris les États-Unis fait passer ses propres intérêts avant toute chose. Pour Trump tout viendra après ; l’OTAN, l’accord sur le climat...
2. Islam radical en dépit de la protestation des Organisations islamiques, Trump est décidé de lier le terrorisme à la religion.
3. Les États-Unis vont détruire la Corée du Nord. Trump a attisé sa rhétorique anti-nord-coréenne, allant jusqu’à traiter Kim Jung-un « d’homme aux missiles ».
4. Trump a promis de mener la vie dure à l’accord nucléaire signé avec l’Iran. Cette phrase s’adressait surtout aux électeurs américains que Trump tente de convaincre de la culpabilité du camp démocrate, à l’origine de la signature du « mauvais » accord nucléaire.
5. Le discours de Trump a omis volontairement d’évoquer la Russie, la Chine ou la crise israélo-palestinienne, car la question russe est trop délicate, le dossier chinois, trop complexe. Et le discours de Netanyahu ? Le Premier ministre israélien s’est comporté tout long de son allocution comme s’il était chez lui, dans sa maison. Mais pour quel résultat ? Mille fois rien ! Il s’est vanté pour la énième fois de ses multiples voyages, il a rappelé la puissance israélienne et a courtisé Trump. Mais les Israéliens ont le droit de se demander quel a été le principal acquis de cette allocution ? Ce discours où le Premier ministre a cru bon de remercier les pingouins a-t-il fait peur aux Iraniens ou au Hezbollah ? Au train où vont les événements en Syrie, la réponse est évidemment « non ».