Le président américain voudrait impulser en effet une réforme substantielle de l’ONU pour, comme il le dit rendre, cette institution plus performante et plus efficace. Il l’a annoncé il y a quelques jours et il l’a redit aujourd’hui au sein de la réunion préparatoire à l’Assemblée générale de demain.
Et c’est lui qui a ouvert aujourd’hui, lundi 18 septembre 2017, les débats aux côtés du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et de l’ambassadrice américaine, Nikki Haley.
« L’ONU a été fondée dans un but très noble. (…) Mais ces dernières années, elle n’a pas atteint son plein potentiel à cause de la bureaucratie et d’une mauvaise gestion », a déclaré le président américain.
Néanmoins, ce discours très attendu a été très vague. Trump a simplement répété qu’il soutenait le grand chantier de réforme engagé par Guterres et qui comporte plusieurs axes prioritaires : la paix et la sécurité, le management du personnel et les questions de parité ainsi qu’une coordination accrue des instances chargées du développement de l’ONU.
Il a quand même gardé son côté moraliste en disant : « Il faut se concentrer sur les résultats plutôt que sur le processus (…), plus sur les gens et moins sur la bureaucratie ».
La déclaration politique de réforme de l’ONU qui n’a pas de valeur contraignante a déjà été signée par un certain nombre de pays membres parmi les 130 que compte l’institution.
La République Islamique d’Iran, elle fait partie des pays non-signataires à ce jour.
Pour que la réforme soit lancée, la déclaration politique devra être validée par un vote des membres de l’institution. L’absence de la coalition des pays en voie de développement et de poids lourds comme le Brésil et la Chine montre la fragilité de la proposition américaine et de la méthode du président américain qui a invité les partisans de la réforme à signer au préalable sa déclaration.
La 72e Assemblée générale de l’ONU s'ouvrira demain mardi, 19 septembre 2017 à New York. Le président iranien, Hassan Rohani qui assistera à cette réunion est à New York depuis hier, dimanche.
Avec Le Monde