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C'est par le biais du PM Hariri que Riyad cherche à avoir sa propre part en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président russe Vladimir Poutine (D) et le Premier ministre libanais Saad Hariri, lors d'une réunion à Sotchi, en Russie, le 13 septembre 2017. ©AFP

« Le Premier ministre libanais essaye de s’attribuer une part des victoires obtenus en Syrie, lors de sa visite en Russie », a indiqué le quotidien russe Moskovski Komsomolets. Hariri est connu pour ses étroits liens avec l'Arabie saoudite. 

Le quotidien russe Moskovski Komsomolets a publié, ce vendredi 15 septembre, un article au sujet du déplacement du Premier ministre libanais Saad Hariri en Russie, qui stipule :

« Un nouvel acteur est apparu sur la scène des conflits en Syrie, un acteur qui ne s’intéresse pas à voir la Russie et l’Iran porter seuls la couronne de la victoire en Syrie. Lors d’une rencontre avec Vladimir Poutine, le Premier ministre libanais lui a fait part de ses plans ambitieux comme le déploiement en masse de l’armée libanaise sur la frontière syrienne afin de lutter contre les terroristes. C’est comme ça que Saad Hariri s’est dit intéressé de recevoir les armements sophistiqués russes. »

Moskovski Komsomolets continue : « Puisque le Liban souffrait, depuis longtemps, de la place vacante d’un président, son Premier ministre, Saad Hariri, s’est rendu en Russie pour relancer les liens et la coopération Beyrouth-Moscou. Il a fait état de la volonté de son gouvernement de donner un coup de pouce aux coopérations commerciales avec la Russie. »

Concernant le dossier syrien, l’article évoque un changement de bord des autorités libanaises.

« Le gouvernement libanais refusait toujours de prendre une position dans la crise en Syrie, sous prétexte que la situation de ce pays ne concerne nullement celle du Liban, mais il paraît que les récentes percées remarquables de l’armée syrienne face aux terroristes, grâce à l’aide et l’assistance de Téhéran et de Moscou, ont poussé les autorités libanaises à changer de bord. Les responsables libanais ont bel et bien appris qu’au cas où ils recevraient une part du gâteau, ils pourraient mieux défendre leurs intérêts, au moment où le dossier passe à une étape diplomatique. En effet, le Premier ministre libanais espère pouvoir jouer un rôle majeur dans la restauration d’une Syrie après-guerre pour ainsi tirer profit de ce processus. Pourtant, Vladimir Poutine ne voulait pas le décourager et il s’est contenté de dire qu’il s’intéressait à connaître la position des dirigeants de tous les pays de la région. Le président russe a, certes, une bonne conception que l’avenir de la Syrie et du gouvernement Assad ne sera pas tracée à Beyrouth. »

Lors d’une visite de deux jours en Russie, Saad Hariri a rencontré Vladimir Poutine, Dmitri Medvedev, Premier ministre, et Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV