Lors d’une conférence de presse, le représentant du président russe aux négociations d’Astana a critiqué l’idée de former une nouvelle armée nationale en Syrie, proposée par l’opposition syrienne, en affirmant qu’elle n’aiderait en rien la lutte contre le terrorisme.
Alexandre Lavrentiev, envoyé spécial du président russe pour la Syrie, a déclaré ce vendredi 15 septembre, lors d’un point de presse, que la formation d’une armée nationale en Syrie n’aiderait en rien la lutte contre le terrorisme et qu’elle ne visait qu’à renverser Bachar al-Assad, a rapporté Fars News.
Lavrentiev a déclaré avoir demandé aux opposants de renoncer à la formation d’une telle armée.
En faisant allusion à la création de zones de désescalade, il a affirmé que cette décision avait empêché l’effusion de sang en Syrie.
« Il faut arrêter les survols par les avions de combat syriens des zones de désescalade », a-t-il pourtant ajouté.
« Si on parvient après 6 mois à une solution politique, la création de zones de désescalade semblera inutile », a-t-il poursuivi.
« La création de zones de désescalade en Syrie fournira l’occasion d’examiner l’instauration d’un cessez-le-feu global dans ce pays », a-t-il assuré.
Lavrentiev a déclaré que l’Iran, la Russie et la Turquie enverraient 500 observateurs à Idlib et que les observateurs russes seraient choisis parmi les policiers militaires.
« Il faut faire participer au plus vite les opposants syriens à la lutte contre le terrorisme », a-t-il souligné avant d’ajouter que le processus de séparation entre les opposants modérés et les terroristes n’était pas encore accompli.
En allusion aux Kurdes soutenus par les États-Unis dans la ville de Raqqa, l’envoyé spécial du président russe a espéré la libération de cette ville dans les prochains mois.
« Les Kurdes syriens avaient participé à plusieurs opérations pour libérer des territoires en Syrie. Ils doivent être donc entendus lors de la transition politique », a affirmé Lavrentiev.