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Pour Macron, l'université n'est pas "la solution pour tout le monde"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les universités françaises accueillent cette année (2017-2018) 1,624 million d'étudiants tous niveaux confondus, avec une hausse toujours "dynamique" pour les inscriptions en sciences mais un repli en droit. ©AFP

Dans une interview au Point, le président français, Emmanuel Macron, indique que l'université n'est pas «la solution pour tout le monde» et évoque la fin de l'admission par tirage au sort.

S'agit-il pour lui de relancer une polémique sur la sélection à l'université? Emmanuel Macron se prononcerait pour «la fin du mythe de l'accès à l'université pour tous», selon TF1. Dans une interview à paraître, ce jeudi 31 août, dans Le Point, le président français indique dans une phrase un peu provocatrice: «Nous ferons en sorte que l'on arrête de faire croire à tout le monde que l'université est la solution pour tout le monde. Et on ne tirera plus les gens au sort.»

De fait la ministre de l'Enseignement supérieur a pour feuille de route de trouver une alternative au tirage au sort dans les universités d'ici cet automne. Il s'agit de faire vite alors que le tirage au sort était encore utilisé ces derniers mois à l'entrée de filières très demandées comme la première année de staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ou de psychologie. Pour le gouvernement, tout doit être acté cet automne, avant janvier, date à laquelle les lycéens commencent à s'inscrire sur le portail admission post-bac (APB), le logiciel qui les affecte dans l'enseignement supérieur.

Une concertation, rassemblant tous les acteurs de l'enseignement supérieur a débuté en juillet et la nouvelle ministre a promis la fin du tirage au sort en 2018, le temps de mettre en œuvre une réforme instaurant des «prérequis» à l'entrée de l'université, c'est-à-dire de préciser les conditions de filière ou de niveau pour qu'un bachelier accède à telle ou telle licence. Cette possibilité provoque déjà un vent d'opposition du côté des syndicats étudiants.

Reste à savoir en quoi consisteront ces prérequis? S'agira-t-il d'une autre forme «d'orientation active», du nom du système qui avait été mis en place à l'époque de Jacques Chirac et qui consistait pour les universités à donner leur opinion sur la capacité du lycéen à réussir dans telle ou telle filière selon ses notes et sa série de bac? L'idée de «prérequis» essentiellement indicatifs n'a rien de neuf. En revanche, s'ils sont coercitifs, il faudra parler de sélection, un mot jusqu'ici tabou à l'entrée de l'université et qu'Emmanuel Macron sous-entend sans pour autant le prononcer dans cette interview du Point.

Source: AFP

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SOURCE: FRENCH PRESS TV