Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont rejeté, vendredi, un traité international récemment adopté et interdisant les armes nucléaires, en affirmant que le texte « ignore clairement les réalités » de la sécurité internationale, comme celle de la menace nord-coréenne. L'alignement français sur la position US intervient alors que les États-Unis ne cessent de multiplier les provocations à l'endroit de Pyongyang.
Dans une déclaration conjointe, les trois puissances nucléaires ont rappelé qu’elles avaient boycotté les négociations sur le traité et n’ont aucunement l’intention d’y adhérer.
Cependant, ce traité a été adopté par 122 pays aux Nations Unies vendredi malgré le boycott des puissances nucléaires et de leurs alliés.
L’Iran, qui a signé un accord sur son programme nucléaire avec six grandes puissances mondiales en 2015, figure parmi les pays qui ont voté pour ce traité.
Les autres pays qui ont voté en faveur du traité sont la Suède, la Suisse, l’Autriche, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Irak, le Qatar, l’Arabie saoudite, l’Indonésie et les Philippines.
Le traité prévoyant une interdiction totale du développement, du stockage ou de la menace d’utiliser des armes nucléaires sera ouvert à la ratification à partir du 20 septembre et entrera en vigueur lorsque 50 pays l’auront ratifié.
Forte opposition des détenteurs d’armes nucléaires
Aucun des neuf détenteurs des armes nucléaires à savoir, les États-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et Israël n’ont participé aux négociations ni au vote.
Tous les pays ayant des armes nucléaires et beaucoup d’autres, qui sont sous leur protection ou qui accueillent des armes nucléaires sur leur sol, ont boycotté les négociations. Les critiques les plus vives sont présentées par les États-Unis en déclarant dans un communiqué émis par le département d’État, samedi 8 juillet, que Washington n’adhérerait pas au nouveau traité de non-prolifération nucléaire.