La Haute Cour fédérale de Kaduna a rejeté, le jeudi 6 juillet, la plainte déposée par le chef du Mouvement islamique au Nigeria (MIN), le cheikh Ibrahim Zakzaky, contre l'armée nigériane et trois autres personnalités et organismes du pays.
La Cour fédérale a prétendu que le dossier déposé par Zakzaky à Kaduna ressemblait à un autre déjà ouvert à Abuja, et qu’il visait à abuser des procédures judiciaires. Mais l’avocat du cheikh Zakzaky a annoncé que ces deux plaintes évoquaient des questions totalement distinctes.
Le chef du MIN a porté plainte contre l'armée nigériane, le chef d'état-major des armées, le lieutenant-général Yusuf Buratai, le procureur général de la Fédération (AGF) et le gouvernement de l'État de Kaduna devant la Haute Cour fédérale de Kaduna pour violation de ses droits, la destruction de ses biens et le meurtre de ses trois enfants en décembre 2015.
En décembre 2015, les militaires nigérians s’en sont pris à la marche symbolique des chiites à l’occasion du 40e jour de deuil de l’Imam Hossein (béni soit-il), tuant plus de 300 personnes, dont trois enfants du cheikh Ibrahim Zakzaky.