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L'Arabie exige la rupture des liens irano-qataris

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'émir du Koweït, , Cheikh Sabah al-Ahmad al-Djaber al-Sabah (G) et le roi saoudien Salmane (D) le 6 juin, 2017 à Riyad©AFP

Au cours de sa rencontre mardi avec l'émir du Koweït, le roi saoudien a posé ses conditions pour mettre un terme à la crise qu'il a provoquée dans les relations du royaume avec le Qatar. 

Cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah qui s'est rendu mardi à Jeddah à titre de médiateur de la crise a eu l'occasion d'entendre d'abord "l'ultimatum" lancé par Riyad à Doha, suivi de conditions, une dizaine en tout et pour tout, que le roi Salmane a posé à un retour de la brebis galeuse qu'est le Qatar. 

Dans son numéro de ce mercredi, le journal koweïtien Al Seyassah publie certaines de ces conditions que "l'émir Tamim Ben Hamed al-Thani est sommé de mettre à exécution sous un délai de 24 heures". 

Selon le journal, le Qatar se devra d'abord de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, puis mettre à la porte tous les membres du Hamas avant de bloquer leurs comptes bancaires et interdire toute transaction avec eux ou des établissements qui leur sont liés. Ensuite, le Qatar a l'obligation de battre sa coulpe auprès de tous les membres du Conseil de Coopération du golfe Persique pour cause de "tous les reportages diffusés sur la chaîne qatarie Al Jazeera" qui malmenaient ces dits membres. L'émir Tamim est aussi appelé à respecter le pacte signé en 2012 entre l'Arabie saoudite et le Qatar, soit sous le règne de l'ancien roi Abdellah. 

La crise relationnelle a éclaté il y a une dizaine de jours entre le Qatar et l'Arabie saoudite qui lui reproche d'entretenir de bonnes relations avec l'Iran, le Hezbollah et le Hamas. Mardi, le président américain Donald Trump a clairement pris position en faveur de Riyad, accusant Doha de soutien au terrorisme. Pour de nombreux analystes de la question, la surenchère médiatique et diplomatique de Riyad contre Doha à laquelle participent activement les Émirats et l'Égypte suivis d'autres satellites saoudiennes au sein du Conseil de Coopération du golfe Persique et de la Ligue arabe s'expliquent avant tout par une tentative destinée à effacer la réputation de grand soutien au terrorisme que traîne avec elle, l'Arabie saoudite. Viennent ensuite d'autres considérations d'ordre géopolitique qui entrent dans le cadre des plans américains au Moyen-Orient. 

La crise avec le Qatar a remis en cause l'idée d'une "Otan arabe" à former contre l'Iran dans la mesure où l'Iran représente désormais la seule voie d'accès du petit émirat au reste du monde. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV