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Les sites d’information qataris bloqués par les Émirats arabes unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La diffusion de la chaîne Al Jazeera interrompue aux EAU.

Les Émirats arabes unis ont bloqué l’accès à tous les sites d’information qataris.

Selon l’agence de presse Fars News, la chaîne de télévision Al-Arabiya se réfère à une source au sein du ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis pour dire que ce pays a bloqué et filtré tous les sites d’information qataris.

Un plateau de la chaîne qatarie Al-Jazeera, le 14 novembre 2006 à Doha. ©AFP

Suite aux déclarations tapageuses de l’émir du Qatar en appui à l’Iran, publiées par l’agence de presse officielle qatarie et retransmises par les chaînes du pays, une vague sans précédent d’attaques médiatiques des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite s’est déferlée contre Doha.

Bien que le Qatar ait formellement annoncé que le site web de son agence de presse officielle avait été piraté, Riyad et Abou Dhabi semblent ne pas l’avoir accepté.

En fait, c’est dans un communiqué que le ministère des Affaires étrangères qatari a démenti, plus tôt ce mercredi, les « propos attribués au chef de la diplomatie de ce pays » selon lesquels le Qatar a rappelé ses ambassadeurs en Arabie saoudite, en Égypte, au Koweït, à Bahreïn et aux Émirats arabes unis.

Le communiqué précisait que les déclarations attribuées au ministre des Affaires étrangères du Qatar, le cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al Thani et qui étaient publiées par l’agence de presse qatarie étaient fausses et dues au piratage par une source toujours inconnue.

Lors d’une cérémonie militaire, le mardi 23 mai, l’émir du Qatar a dénoncé l’attaque verbale contre son pays qui s’est produite simultanément à la visite du président US dans la région, et qui vise, selon lui, à « sous-évaluer les efforts du Qatar dans le sens de la stabilisation » de la région.

Le président américain, Donald Trump (C-D) et l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani (C-G) lors d’une réunion bilatérale dans un hôtel de Riyad le 21 mai 2017. ©AFP

Pourtant, un vent anti-qatari a soufflé sur le sud du bassin du golfe Persique peu après la publication des propos tenus par l’émir du Qatar sur « l’insanité qu’il y a à persister dans les hostilités contre l’Iran ».  

L’émir qatari aurait fait part de la volonté de Doha de « coopérer avec ses voisins » pour « ramener la paix et la stabilité dans la région » avant de souligner que son pays voulait entretenir à la fois de bonnes relations avec l’Iran et les États-Unis.

Tamim ben Hamad Al Thani aurait qualifié le Hezbollah de « mouvement de résistance », allant ainsi à rebours de la position officielle de Riyad qui voit à travers la Résistance, la seule organisation arabe à avoir militairement vaincu Israël, « une organisation terroriste ».

Il aurait pourtant défendu la présence des troupes américaines sur son sol, présence qui « garantirait la sécurité qatarie contre les convoitises de certains de ses voisins ». Pour les analystes, c’est à Riyad et à ses litiges territoriaux avec le Qatar que Tamim ben Hamad Al Thani aurait fait allusion. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV