L’armée syrienne et les forces de la Résistance poursuivent leurs opérations dans le désert syrien et se trouvent actuellement à une distance de 40 km du point de passage frontalier d’al-Tanf.
Selon l’agence de presse Fars News, les opérations de l’armée régulière syrienne et de ses alliés prennent chaque jour un peu plus d’ampleur dans le désert syrien.
Le site d’information Enab, proche des opposants, prétend qu’à travers ces opérations dans le désert syrien et surtout dans la région stratégique de Beer al-Qasb, l’armée syrienne cherche en fait à encercler les forces de l’ASL (la soi-disant Armée syrienne libre). Parallèlement aux efforts de l’armée syrienne dans ce sens, les forces de la Résistance cherchent à prendre le contrôle des aéroports et casernes militaires dans cette région.
Aux environs de la fin du mois de mars 2017, les éléments de l’ASL ont occupé la région de Beer al-Qasb et certaines autres zones situées entre le Rif sud de Damas et le Rif de Soueïda.
Les forces de la Résistance essaient actuellement d’atteindre le passage frontalier d’al-Tanf, qui reste toujours occupé par l’ASL ; or, l’armée régulière syrienne a déployé de vastes renforts dans le désert syrien, où elle cherche à asseoir son contrôle sur tous les fronts de bataille.
De l’autre côté, les Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi) ont annoncé avoir pu libérer la région de Qirwan, à proximité des frontières syriennes, ce qui veut dire que les forces irakiennes envisagent, elles aussi, d’atteindre la frontière syrienne.
Par ailleurs, le journal libanais Al-Akhbar a écrit, il y a plus de deux semaines, que les États-Unis, la Jordanie et le Royaume-Uni s’attelaient pour asseoir leur contrôle le long des frontières syro-irakiennes dans les régions désertiques de la Syrie, une opération visant à rompre les liaisons terrestres de la Résistance entre la Syrie et l’Irak.
Les Américains font tout jusqu’ici pour empêcher les forces des Hachd al-Chaabi de s’orienter vers la Syrie et d’y retrouver les forces de l’armée syrienne. En fait, avant la libération, à la fin du mois d’avril dernier, de la ville de Hatra (al-Hazar en arabe), dans le Nord irakien, par les Unités de mobilisation populaire, il était difficile pour les forces de la Résistance d’assurer une liaison entre les deux côtés de la frontière irako-syrienne. Avec les opérations des forces de l’armée syrienne et celles de la Résistance dans les zones désertiques de la Syrie, toutes les options pourraient voir le jour, mais il y aurait encore des obstacles politiques et logistiques.