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France: échauffourées après l'élection de Macron

Paris, dimanche 7 mai 2017. Des incidents ont été enregistrés rue des Panoyaux (XXe arrondissement). ©LP

Face-à-face tendu entre militants d'extrême gauche et policiers dans la soirée de dimanche et dans la nuit dans plusieurs villes de France. Le quartier parisien de Ménilmontant ainsi que les centre-ville de Nantes, Grenoble et Strasbourg ont été le théâtre d'incidents. 

Comme au premier tour, la soirée électorale a été marquée dimanche soir par des «manifestations anticapitalistes» dans plusieurs grandes villes du pays. Alors qu'Emmanuel Macron a été élu président de la République, plusieurs rassemblements ont dégénéré en France.

Des protestataires criaient démission" ou "Macron dégage, résistance et sabotage".

Dans le nord-est de Paris, dans le quartier populaire de Ménilmontant, près de trois cent manifestants d'extrême gauche étaient rassemblés pour protester contre l'élection présidentielle. Ils faisaient face en début de soirée à de nombreux policiers qui les ont encerclés après avoir fait usage de gaz lacrymogène. 

Les forces de l'ordre ont essuyé des jets de projectiles et répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes, également pour disperser des groupes de manifestants après la fin du défilé, a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique. Un fonctionnaire a été blessé à la main par un jet de canette, selon la même source.

Un véhicule a été dégradé ainsi qu'un véhicule de police par des jets de projectile lors de cette manifestation. Neuf personnes ont été placées en garde à vue à l'issue de cette manifestation au cours de laquelle 141 personnes ont été interpellées.

Des rassemblements similaires ont également été recensés dimanche soir à Grenoble, Poitiers, Strasbourg, Lyon, Paris, Nantes ou Montpellier.

Dans le centre-ville de Nantes (Loire-Atlantique), vers 20h30, plus de 400 personnes se sont par exemple réunies pour une manifestation anti-capitaliste. Ils ont déployé une banderole proclamant «Soyons ingouvernables». Les forces de l'ordre ont essuyé des jets de projectiles et répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes, également pour disperser des groupes de manifestants après la fin du défilé. Un fonctionnaire a été blessé à la main par un jet de canette. Cinq personnes ont été interpellées. Vers 21h45, la tension était retombée, selon Ouest-France.

À Lyon, ils étaient près de trois cent sans qu'aucun incident notable ait été signalé. Environ 300 personnes ont également manifesté à Poitiers derrière une banderole «Génération ingouvernable», de légers incidents opposant une partie d'entre eux aux forces de l'ordre après qu'un petit groupe eut lancé des fumigènes.

À Strasbourg, des incidents ont éclaté lorsque une manifestation d'extrême gauche d'une centaine de personnes s'est retrouvée face à face avec une dizaine de militants d'extrême droite. La police a procédé à «une dizaine d'interpellations», selon l'adjoint au maire (PS) chargé de la sécurité, Robert Herrmann.

À Grenoble, 350 militants anarchistes et de l'ultra gauche se sont rassemblés devant la préfecture. Un «cortège sauvage» s'est ensuite engagé sur plus d'un kilomètre, avant d'être dispersé par des tirs de grenade, selon la police.

À Caen comme à Tours, une centaine de personnes ont défilé avec pour slogan «ni Le Pen ni Macron», et 80 autres à Caen, sans incident.

Sources: Le Parisien et AFP

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SOURCE: FRENCH PRESS TV