La Corée du Sud refuse de payer la facture américaine du THAAD
Washington doit payer elle-même les frais du déploiement de THAAD en Corée du Sud.
Après le refus de la Corée du Sud de payer le déploiement du système anti-missiles THAAD sur son territoire, les États-Unis ont dû accepter d'en assumer la responsabilité.
Le président américain, Donald Trump exigeait au gouvernement de Séoul de payer un milliard de dollars pour abriter le bouclier antimissile américain THAAD, installé sur son territoire pour se protéger de la «menace» nord-coréenne.
Le ministère de la Défense sud-coréen a déclaré, toutefois, dans la matinée du 28 avril, qu’en vertu de l'accord bilatéral sur la présence militaire américaine dans le pays, Séoul devait fournir le terrain destiné à accueillir le système THAAD et ses infrastructures tandis que Washington s’engageait à couvrir les frais de son déploiement et son fonctionnement.
Dans un appel téléphonique, dimanche 30 avril, le conseiller à la sécurité nationale du président américain, H.RM McMaster a rassuré son homologue sud-coréen, Kim Kwan-jin, que l'alliance des États-Unis avec la Corée du Sud constituait la priorité absolue du gouvernement américain en ce qui concerne la région d'Asie-Pacifique, a annoncé le bureau de la présidence sud-coréenne.
Les États-Unis prétendent aider la Corée du Sud face à la menace nord-coréenne alors qu'ils s'efforcent en fait de se protéger contre une Corée du Nord qui s'impose pour une puissance nucléaire irréfutable.
Outre le système THAAD qu'ils veulent déployer en Corée du Sud, les États-Unis ont envoyé un groupe aéronaval au large de la péninsule coréenne. Ce groupe comporte le porte-avions Carl Vinson de la classe des porte-avions Nimitz, un escadron aérien, deux destroyers lanceurs de missiles et un croiseur lance-missiles.
La force navale sud-coréenne et le groupe aéronaval américain doivent tenir des manœuvres militaires, à partir de dimanche prochain, dans la mer du Japon.