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Guerre au Yémen : l’Egypte avait proposé 40.000 forces au sol (Arabie)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces qataries, ici lors d'une parade militaires, font partie de la coalition saoudienne qui mène une guerre sans merci depuis 2015 contre le Yémen.(Photo d'illustration)

Le Caire avait, dans le passé, proposé à Riyad l’envoi de 40.000 forces égyptiennes au sol yéménite, a prétendu le général saoudien Ahmed al-Asiri, conseiller du ministre saoudien de la Défense et porte-parole de la coalition d’agression saoudienne au Yémen.

Ahmed Asiri a tenu ces propos lors d’une interview à la télévision saoudienne al-Arabiya.

« Le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, avait proposé au gouvernement saoudien et à la coalition le déploiement des troupes égyptiennes sur le sol yéménite. » a dit le général saoudien ajoutant qu’à l’époque on avait parlé de 30.000 à 40.000 de soldats au sol.

En dépit de véhémentes affirmations d'Al-Asiri, l'époque dont il parle remonte à 2015, date de la création de la coalition d’agression contre le Yémen à laquelle l’Égypte a officiellement pris part sans jamais aller jusqu'à envoyer des troupes au sol et appuyer réellement l'Arabie saoudite. L'Égypte dont le contentieux s'est apaisé avec Riyad, s'est refusée jusqu'à présent à participer à cette guerre et sa présence s'est réduite à quelques navires opérant dans le détroit de Bab el-Mandeb

Le Caire s'est bien gardé de réagir aux propos d'Al-Asiri mais certains analystes disent avoir constaté un certain changement de ton du côté de l'Égypte au sujet des dossiers qui impliquent directement Riyad. L'un des sujets de litiges opposant le Caire à Riyad est la Syrie. Le Caire s'est distingué depuis des années par son refus de rallier le camp saoudien dans la crise qui frappe l'État syrien, apportant constamment son soutien au maintien de l'intégrité territoriale syrienne. Or l'Égypte a fait partie des pays qui ont voté vendredi dernier pour une résolution condamnant le gouvernement syrien pour "avoir perpétré l'attaque chimique à Khan Cheikhoun". Si elle avait été adoptée, la résolution proposée par les États-Unis, la France et la Grande Bretagne, aurait pu déclencher une action militaire contre la Syrie mais le veto russe a bloqué le processus. 

Le "oui" de l'Égypte ne signifierait pas pour autant un changement de cap dans le dossier, selon les analystes, dans la mesure où les principales institutions du pays telles que l'armée, la justice continuent à soutenir le maintien d'Assad au pouvoir. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV