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Frères musulmans, un "pare-feu" contre l’extrémisme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La reine d'Angleterre, Elizabeth II (Archives)

Selon David Hearst, rédacteur en chef du site d'information Middle East Eye, « le ministère des Affaires étrangères britannique convient que la plupart des islamistes politiques ne sont pas impliqués dans la violence, mais sont eux-mêmes victimes de violence ».

David Hearst a écrit dans un article publié ce lundi 6 mars, que « le gouvernement britannique a fait marche arrière sur la principale conclusion d’un examen controversé sur les Frères musulmans de 2014 réalisé par John Jenkins, alors ambassadeur du Royaume-Uni en Arabie saoudite, qui suggérait que l’organisation avait servi de "rite de passage" pour les militants violents ».

Et d’ajouter: « Il semble maintenant être d’accord avec une évaluation proposée par la commission parlementaire des Affaires étrangères à la suite de son enquête de l'an passé sur la politique du gouvernement à l’égard de "l’islam politique", concluant que les islamistes politiques constituaient un "pare-feu" contre l’extrémisme et qu’il fallait engager le dialogue avec eux, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition. »

Cet aveu préjudiciable intervient dans une série de réponses du Foreign office (ministère des Affaires étrangères) à cette enquête très critique, lesquelles ont été publiées lundi.

Dans ses réponses, le Foreign Office convient que la grande majorité des islamistes politiques n’étaient pas impliqués dans la violence, mais qu'ils étaient plutôt eux-mêmes victimes de celle-ci.

Il a également confirmé que les islamistes politiques, qui s’identifient comme démocrates, devraient être autorisés à participer aux élections et que le gouvernement britannique devrait engager le dialogue avec eux. 

Selon le rédacteur en chef de Middle East Eye, « le gouvernement a déclaré qu’il était d’accord avec la conclusion de la commission selon laquelle la religion et la politique se chevaucheraient dans un avenir prévisible et que la grande majorité des islamistes politiques ne sont pas impliqués dans la violence. Le Foreign Office a déclaré que son engagement envers l’islam politique était un élément important de notre engagement avec les pays de la région ».

La réponse indiquait: « Le gouvernement peut confirmer que l’engagement du FCO [Foreign Office] avec ces groupes… comprend le dialogue sur les droits de l’homme, en particulier la protection des droits des femmes et de la liberté religieuse. »

Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a rencontré son homologue égyptien Sameh Choukri au Caire, le 25 février 2017. ©Reuters

Le Foreign Office a également confirmé son opposition à « l’intervention militaire comme moyen de résoudre les différends dans le système démocratique ».

Pourtant, dans ses relations avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le gouvernement anglais s’est toujours refusé à qualifier les événements qui l’ont amené au pouvoir, le 3 juillet 2013 de putsch.

Dans la foulée, le quotidien koweïtien Ray al-Youm a révélé, mardi 7 mars, que lors de sa dernière visite à Washington, le ministre égyptien des Affaires étrangères avait demandé aux responsables américains de placer le nom de l’organisation des Frères musulmans sur la liste des groupes terroristes.

Selon la même source, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a promis à son homologue égyptien Sameh Choukri de faire tout son possible pour placer le nom des Frères musulmans sur la liste noire des États-Unis. Cependant, un responsable américain a déclaré, sous le sceau de l’anonymat, qu’une telle démarche nécessitait une série de mesures juridiques et aussi le feu vert des départements d'État, de la Justice et du Trésor.

Avec middleeasteye.net

 

 

   

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV