Selon un nouveau rapport du Southern Poverty Law Center (SPLC), un organisme qui surveille les activités des groupes extrémistes, le nombre des groupes racistes et anti-musulmans a explosé aux États-Unis et est passé de 34 en 2015 à 101 en 2016.
Dans ce rapport publié le mercredi 15 février, le SPLC dit que les discours racistes du président américain, Donald Trump, contre les musulmans durant sa campagne électorale, mais aussi les inquiétudes suscitées par la fusillade dans une boîte de nuit à Orlando en juin dernier, sont les causes de cette hausse. 49 personnes ont été tuées et 53 autres blessées lors de ladite fusillade.
Pour l’auteur du rapport, Mark Potok, plusieurs hautes autorités de la Maison-Blanche, telles que Steve Bannon, Steven Miller et Kellyanne Conway, sont de sérieux « doctrinaires islamophobes ».
Dans son rapport, Mark Potok évoque également les déclarations anti-musulmanes de l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump, qui vient de démissionner lundi alors qu’il était au centre d’une controverse causée par ses liens avec la Russie.
Les crimes de haine envers les musulmans ont connu une forte hausse aux États-Unis depuis l’élection de Donald Trump à la tête de la Maison-Blanche.
Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) avait déjà mis en garde contre la multiplication des attaques anti-musulmanes qui se sont multipliées dans les jours qui ont suivi la victoire de Trump.
Ledit Conseil a déclaré avoir recensé plus de 200 actes islamophobes depuis l’élection de Trump.
Selon le FBI, la police fédérale américaine, les crimes de haine, notamment contre les musulmans, s’étaient déjà intensifiés en 2015 au niveau national, avec une augmentation de 6,8 % par rapport à 2014.
Selon le rapport du FBI, « 5 850 crimes de haine ont été commis en 2015 aux États-Unis, dont 257 ciblaient les musulmans, alors qu’en 2014, 154 crimes de haine avaient été commis contre les musulmans. »