Le général Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, a déclaré que Washington met « officiellement » en garde Téhéran contre les répercussions de son programme balistique.
« Nous avertissons officiellement l’Iran des répercussions de son programme balistique » a lancé ce haut conseiller de Trump, le mercredi premier février devant les journalistes.
Il a réitéré que les essais de missiles balistiques violent une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui a, toutefois, approuvé l'accord nucléaire iranien avec les puissances mondiales, y compris Washington.
La politique anti-iranienne n'en finit pas de soulever des remous. Après les « inquiétudes » sur le programme nucléaire pacifique iranien, place maintenant aux soi-disant préoccupations liées au programme balistique légitime de Téhéran.
Michael Flynn réitère les anciennes allégations des États-Unis selon lesquelles les tests balistiques effectués en Iran violent la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et l’accord nucléaire signé entre Téhéran et les grandes puissances. Il revient également sur la position de Trump envers l’accord nucléaire signé sous l’administration Obama et dit que pour le nouveau Président américain, cet accord est « faible » et « inefficace ».
M. Flynn a énoncé un communiqué lors d'une conférence de presse quotidienne à la Maison-Blanche et a qualifié de « déstabilisateur » le rôle de l’Iran au Moyen-Orient en allusion aux soutiens qu'il apportait au mouvement populaire d’Ansarallah (les Houthis) qui lutte contre l’agression de la coalition saoudienne au Yémen.
La résolution 2231 du Conseil de sécurité n’interdit à l’Iran que les essais des missiles balistiques ayant la capacité de porter des ogives nucléaires. Imperturbable, l’Iran insiste sur le fait que ses missiles ne transportent pas d’ogives nucléaires et qu’ils ne sont pas construits à cette fin, ce qui a été confirmé par les experts du contrôle des armements.
Réagissant à ces allégations sans fondement, les autorités du ministère iranien des Affaires étrangères, ont, à maintes reprises, affirmé que ce programme balistique était défensif et que les missiles iraniens ne pouvaient porter des ogives nucléaires mais des ogives conventionnelles.
« Au lieu de remercier les Américains, l’Iran est devenu encore plus téméraire après l’accord nucléaire », a lancé Flynn avec un ton arrogant qui rappelle celui du chef à la Maison Blanche.
Pour sa part, le parlement iranien a rappelé dans son communiqué mercredi que la seule voie de dissuader l’ennemi consiste au renforcement des capacités balistiques.
Le ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehqan, a, lui aussi, confirmé le dernier essai balistique en Iran et annoncé que Téhéran ne permettrait aucune ingérence étrangère dans ses affaires défensives.
D’autre part, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a mis en garde les États-Unis en leur demandant de ne pas chercher de "prétexte" pour créer de "nouvelles tensions" au nom du programme balistique légitime de l'Iran. " Les missiles iraniens ne sont pas conçus pour porter des têtes nucléaires. Il est donc hors de question d’avancer des idées sur la violation de l’accord nucléaire ou de la résolution 2231 de l’ONU ", a insisté le premier diplomate iranien.
