Le président gambien, Yahya Jammeh, vient d’annoncer qu’il quittait le pouvoir. La décision a été prise après que des forces des États de l’Ouest africain sont entrées sur le sol gambien pour le contraindre à se démettre de ses fonctions.
Jammeh a annoncé ce matin samedi 21 janvier 2017 à la télévision d’État, dans des propos rapportés par l’AFP : « J’ai décidé aujourd’hui en conscience de quitter la direction de cette grande nation, avec une infinie gratitude envers tous les Gambiens. »
Les forces militaires des pays de l’Afrique de l’Ouest étaient entrées avant-hier jeudi en Gambie après l’accord du Conseil de sécurité de l’ONU.
La Gambie vit une grave crise depuis début décembre 2016, lorsque Yahya Jammeh avait annoncé son refus de laisser le pouvoir à Adama Barrow, le vainqueur de la présidentielle du 1er décembre.
Barrow a prêté serment cette semaine en tant que 3e président de la Gambie dans l’ambassade gambienne au Sénégal. Il a prononcé lors de la cérémonie : « Cette victoire est celle de la nation gambienne. Notre drapeau va être hissé aux côtés de ceux des pays les plus démocratiques de ce monde. »
Le mandat présidentiel de Jammeh, qui est resté au pouvoir 22 ans durant, est arrivé à son terme mercredi soir.
Jammeh avait au départ avoué sa défaite en décembre, avant de rejeter les résultats de la présidentielle ayant donné Barrow gagnant.
Il est utile de rappeler que le Conseil de sécurité de l’ONU a soutenu les efforts fournis par les pays d’Afrique de l’Ouest pour écarter du pouvoir Jammeh.
Un officier de l’armée sénégalaise a rapporté que c’étaient des forces sénégalaises, nigérianes, ghanéennes, togolaises et maliennes qui étaient entrées ce jeudi sur le sol gambien.
La Gambie, le plus petit pays d’Afrique continentale, a pris son indépendance du Royaume-Uni en 1965.