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Syrie: la Jordanie veut sa part du gâteau

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats jordaniens montent la garde à Mafraq, en Jordanie, près de la frontière avec la Syrie, le 16 août 2015. ©AP

Le chef d’état-major de l’armée jordanienne s’est dit préoccupé de ce qu'il a qualifié de ceinture terrestre reliant l’Iran au Liban.

Interviewé par la chaîne de télévision BBC, le chef d’état-major de l’armée jordanienne, général de division Mahmoud Farihat, a révélé que la Jordanie, appuyée par l’Occident, avait donné des formations militaires aux "rebelles syriens" ( Membres des tribus sunnites que la Jordanie a recrutés et entraînés dans des camps sur les frontières jordaniennes, NDLR) afin de les "préparer à lutter contre Daech dans l’est de Syrie".

« Ce sont les opposants syriens qui constituent "L’armée des tribus". Ils ont reçu des formations militaires en Jordanie dans l’objectif de combattre les terroristes de Daech et non les forces gouvernementales. Nous n’avons fait rien contre Bachar Assad depuis le début de la crise en Syrie. Nos relations diplomatiques avec le gouvernement syrien restent intactes et nos frontières sont aussi ouvertes ».

Le chef d’état-major de l’armée jordanienne, général de division Mahmoud Farihat. ©Tasnim

Le général a ainsi tenté de disculper le régime jordanien aux yeux de Damas, régime qui depuis 2011 abrite des principaux camps d'entraînement des terroristes takfiristes et constitue un vrai passage pour le trafic d'armes et de munitions. C'est d'ailleurs au risque de sa sécurité nationale que la Jordanie s'est engagée dans la crise en Syrie et en principe, en raison des accords militaires passés avec les Etats-Unis et Israël. Une attaque meurtrière revendiquée par Daech, a visé policiers et touristes dimanche 20 décembre près du site touristique de Karak en Jordanie.

Mahmoud Farihat a exclu la réouverture des points de passage entre la Jordanie et la Syrie, disant que cela nécessitait la libération, par l’armée syrienne, de "Deraa" et le rétablissement de la sécurité sur la route de Damas. Deraa est la principale zone où les terroristes d'Al-Nosra et de Daech agissent sur l'ordre d'un QG contrôlé à la fois par les officiers israéliens et jordaniens, entre autres. 

« L’armée jordanienne joue un rôle majeur le long des frontières du nord-est, car l’armée syrienne n’est pas déployée sur place. C’est pourquoi l’armée jordanienne s’engage à assurer la sécurité des deux parties de la frontière ».

Dans une autre partie de ses propos, Mahmoud Farihat a pris pour cible de ses critiques les forces de mobilisation populaire irakiennes, Hachd al-Chaabi, engagées dès 2014 dans la guerre contre les terroristes. Il s’est dit inquiet quant à la progression des Hachd al-Chaabi d’Irak dans Tal-Afar contrôlée par Daech.

Les terroristes entraînés en Jordanie. (Archives)

De concert avec les théoriciens israéliens et occidentaux et saoudiens qui battent sans cesse le tambour des guerres confessionnelles au Moyen-Orient, le général jordanien a mis en garde contre la création de ce qu'il a qualifié de "ceinture terrestre", "propre à relier l’Iran au Liban", en cas de la progression des Forces de mobilisation populaire d’Irak vers la frontière syrienne. Le général a évidemment ignoré de remarquer que les "Hachd" font désormais partie intégrante de l'armée nationale irakienne. 

La reprise de Tal-Afar permettra en effet aux forces nationales irakiennes de rejoindre les forces armées syriennes afin de les appuyer dans leurs combats contre les terroristes takfiristes qui occupent, en dépit de la libération d'Alep, de nombreuses localités syriennes, dont Deir ez-Zour. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV