Le nouveau président américain préserve les relations avec l'Arabie saoudite.
Eu égard à sa volonté de renforcer le commerce mondial, le nouveau président américain pourrait maintenir la coopération avec Riyad, entre autres dans le domaine de la guerre au Yémen dans l'objectif d'assurer aux Etats-Unis une mainmise, plus forte, sur Bab el-Mandeb.
L'homme politique syrien, Mahdi Dakhlallah l'a fait remarquer lors d'une interview avec le journaliste de Fars News à Damas au sujet des impacts des élections présidentielles américaines sur les développements en Syrie.
"Les acquis de l'axe de l'indépendance composé de la coalition du front de la résistance, codirigé par la Syrie et l'Iran, avec la Russie et les autres pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine) introduiraient, fort éventuellement, des changements à la politique extérieure des Etats-Unis ", a dit l'ancien diplomate syrien, Mahdi Dakhlallah.
"Les républicains sont connus pour leur penchant vers le pragmatisme dans leur politique, en comparaison avec les démocrates, plus doctrinaires. Ce pragmatisme politique entraînerait de vastes changements dans les interactions internationales des Etats-Unis dont et surtout le renforcement de l'entente avec la Russie ", a-t-il commenté prévoyant que les Etats-Unis répondraient, en cette nouvelle période, aux revendications russes au sujet de l'établissement d'une coopération fondée aussi bien sur l'équilibre d'intérêts que sur les règles internationales.
"On s'attend à ce que les Etats-Unis retournent, encore une fois, à leur récent accord avec la Russie sur la coopération Moscou/Damas/Washington dans le but de réprimer les terroristes de Daech et du Front al-Nosra en Syrie ", a poursuivi l'expert syrien.
Quant à la position de Trump envers l'Iran et le plan global d'action commun, Mahdi Dakhlallah a dit: " Trump est plus engagé que les démocrates, malgré toutes les critiques qu'il avait formulées contre l'accord nucléaire avec l'Iran lors de sa campagne électorale."
"Les républicains souhaitent renforcer les intérêts économiques et commerciaux des Etats-Unis partout dans le monde, ils cherchent donc à préserver les relations avec les pays pétrolifères tels que l'Iran. C'est un point positif ", a noté l'homme politique syrien sans oublier pour autant d'évoquer les dangers que pourrait représenter l'élection de Trump pour le Yémen.
"Les ambitions de Trump, en ce qui concerne le commerce américain avec le monde, pourraient se traduire par une augmentation des aides américaines à la guerre au Yémen dans la mesure où cela peut assurer aux Etats-Unis plus de contrôle sur Bab el-Mandeb ", a argué Dakhlallah pour conclure : "Trump, malgré la méfiance dont il avait fait preuve envers les Al-e Saoud, serait obligé de rester le valet de Riyad dans le cadre des intérêts des Etats-Unis."
