Selon une source militaire, le ministre saoudien de la Défense a émis, en complicité avec Israël, l’ordre d'assassiner de hauts commandants de l’armée égyptienne.
Une source saoudienne, citée par le site d'information Panorama al-Sharq al-Awsat, a affirmé que Mohammed ben Salmane, le vice-prince héritier et ministre de la Défense de l'Arabie saoudite, cherchait à se venger de l’armée égyptienne et avait formé une équipe spéciale pour assassiner les commandants de haut rang de l’armée égyptienne.
L’Égypte dispose de l’armée la plus puissante de tout le monde arabe. Cependant, Abdelfattah al-Sissi, le président de ce pays, avait à maintes reprises affirmé que la mission de l’armée était de maintenir la sécurité nationale et que les forces armées égyptiennes ne franchiraient pas les frontières égyptiennes.
Cette déclaration était en fait une réponse négative aux demandes de l’Arabie saoudite, qui voulait que les militaires égyptiens participent à la guerre au Yémen.
D’autre part, l’Égypte avait à plusieurs reprises annoncé que ses prises de position étaient différentes de celles de l’Arabie saoudite. Récemment, l’Égypte avait voté au Conseil de sécurité en faveur du plan russe sur la Syrie, ce qui a suscité la colère de Riyad.
Après la révélation par l’Égypte de ses prises de position envers la Syrie et le Yémen, les Saoud ont suspendu leurs aides, dont la fourniture mensuelle d’énergie à ce pays.
La semaine dernière, le général Adel al-Rajaei, le commandant de la 9e division de l’armée égyptienne, a été assassiné au Caire. Un groupe terroriste a revendiqué cet attentat.
Cette source saoudienne, qui appartiendrait à l'équipe chargée des assassinats, a précisé que le camp de Ben Salmane avait mis au point ce plan avec la complicité d’Israël dans le but de mettre l’armée égyptienne au défi.
Selon ce rapport, avec l’aggravation de l’insécurité et de l’instabilité et l’assassinat de commandants des forces armées égyptiennes, al-Sissi durcirait la répression contre le peuple, d’où une vague de protestations de plus en plus grave dans le pays.
Cette source, utilisant le pseudonyme d'al-Chamri, dit que les opérations d’identification des commandants de l’armée égyptienne ont commencé depuis peu avec la collaboration de l’ambassade israélienne au Caire et que Tel-Aviv avait communiqué les renseignements nécessaires à l’Arabie saoudite.
Tenant compte du silence significatif des autorités égyptiennes sur cet incident, al-Chamri a affirmé que l’assassinat de Rajaei avait été perpétré sous le patronage d’une haute autorité du renseignement saoudien.